Les Beatles ont été et sont encore aujourd'hui le modèle de bon nombre de jeunes, génies reconnus et engagés ils ont inspiré énormément de mouvements et ont su se dresser face aux injustices de nos sociétés et s'adresser aux personnes ne sachant comment aborder la complexité de la vie. Comment rendre hommage a un tel mastodonte musical ? Le pari semblait risqué mais Yesterday (également le titre de leur plus belle chanson d'après moi) a su le relever malgré une réalisation assez basique.
A l'image d'un Jean-Philippe avec Luchini, le scénario se veut simple mais efficace avec ce qu'on peut considérer d'intervention divine faisant oublier l'un des plus grands groupes de tous les temps à la majorité de la population mondiale. Une explication plus orientée sur la théorie du complot nous sera dévoilée dans les dernières minutes du film.
Le scénario est donc un simple recyclage assez primitif mais il n'en reste pas moins que le développement de cette base scénaristique est bien différents et explore des thèmes, des sujets différents et touchant un grand nombre de personnes.
Le film nous transporte sans écart au travers de l'histoire en nous faisant profiter de magnifiques covers des plus grands tubes des Beatles par le prisme d'un personnage attachant a la recherche de sa propre identité.
Ainsi la problématique est posée, dans un monde où tu t'approprie en secret le travail des autres, comment se créer une identité ? Comment se forger une personnalité ? Peut-on vivre, ressentir exactement ce que l'auteur original vivait, ressentait au moment de la création et de l'interprétation de ses œuvres ? La morale, qu'en advient-il ?
Yesterday joue avec ces questions et s'amuse avec les spectateurs en profitant d'un personnage attachant vivant de son rêve au détriment de ses idoles.
Et le film est dirigé par une main experte, Dany Boyle nous ayant délivré Trainspotting et Slumdog Millionnaire ne manque pas à son rôle, jouant sur le reflet à l'image du du double dans l'expressionnisme allemand. On sait d'emblée que la réalisation n'est pas amateure et, même si elle se veut simple, reste efficace.
Au final on se retrouve à bien apprécier le film qui se veut ultra respectueux du groupe légendaire si on détient les références (la légère référence a Yellow submarine a la fin m'a beaucoup plu) et on en ressort avec un grand sentiment de satisfaction, de bonne humeur.