May I ask your name ?

Your name, est tout d'abord un petit bijou d'animation et de narration. Esthétiquement les plans sont sublimes, les paysages, les effets météorologiques, la campagne, Tokyo, les personnages, rien n'est laissé au hasard, c'est vraiment très joli.

Le découpage ensuite, on pivote souvent comme on dirait dans la startup nation, on passe d'un film d’adolescent, à de la SF, à de la comédie, pour finir dans la pure poésie. C'est d'ailleurs peut-être ce dernier côté qui a pu un peu me frustrer une fois le film fini, on aura pas la réponse à nos questions, ni forcément le dénouement attendu, et j'avoue ne pas avoir complètement compris les intentions de l'auteur. Du coup ça chafouine un peu mon plaisir d'analyser chaque plan / mot, ici les angles ne sont pas droits et les trains n'arrivent pas à l'heure, on est dans le domaine du quantique, on ne peut pas à la fois montrer les sentiments et les expliquer. Et c'est pas un scoop pour moi que dès que ça devient un peu trop onirique je m'y retrouve pas toujours.

La seule oeuvre de ma connaissance qui ait pu me trimbaler de la sorte, me serrer les tripes et pas trop me perdre c'est Another Earth, dans un style très différent certes, mais j'y trouve assez de similarités.

Au final comme peuvent parfois le faire les protagonistes de cette histoire, j'oublierai peut être le nom et le visage de cet animé dans quelques mois, mais ce soir j'ai pu en apprécier la beauté et l'originalité, tant on s'attache vite à ce gentil petit couple et qu'on ne souhaite qu'une chose, qu'ils puissent enfin se chuchoter leurs noms.