Une réussite ou un échec

Parlons un peu de ce film. Pour être tout à fait franc, je considère cette Snyder Cut bien meilleur que le film de 2017. Ce n’est pas parce que ce dernier a été un échec total qu’il faut forcément se dire que cette version l’est également. Certes il y a des défauts et des négligences mais c’est loin d’être un navet.

On peut d’ores et déjà affirmer que Snyder nous a donné un film sombre, dans la ligné de Man of Steel et Down of Justice, et meilleur en terme de violence. Même si la violence se résume principalement au combat final et non pendant toute la durée du film il faut bien autre chose en plus de la violence. En plus des combats et de l’action, il y a quand même de l’humour mais beaucoup moins que dans la version cinéma, et ça franchement je dis tant mieux. Les vannes d’Aquaman et de Flash marquent moins le spectateur.

Ensuite que le film ne soit pas en écran large (diffusé en 4:3), ne dérange pas le spectateur. Mais on a comme l’impression qu’à certaines scènes du film les acteurs changent de silhouette, c’est-à-dire un coup le personnage à l’air un peu fin et la scène suivante il est normal. Mais bon, rien de bien méchant. Après ce que je peux reprocher à Snyder, c’est d’avoir découpé son film en 7 parties, en mettant à chaque partie, un écran noir avec une phrase sans intérêt. Le spectateur se demande à quoi ça sert, si ce n’est juste pour se rappeler qu’à la base Snyder pensait faire une série en plusieurs épisodes avant finalement de faire un film de 4H. Regarder un film d’une durée de 4H, faut quand même trouver un moment libre de sa journée pour le faire. Qui plus est, si le spectateur est bien réveillé et prêt à regarder sans s’arrêter en cours de route.

En ce qui concerne le scénario, Snyder reprend plusieurs passages de la version du cinéma et rajoute par-dessus sa version à lui. Qu’on se le dise, le début est bien meilleur. La suite, on passe vite fait le recrutement des super-héros : Batman, Wonder Woman, Cyborg, Flash et Aquaman. Quant à Steppenwolf, même si son costume laisse quelque peu à désirer, son personnage est clairement différent de celui de 2017, étant donné que Darkseid est l’ennemi principal. Bien qu’il apparaisse très brièvement à plusieurs reprises. Steppenwolf devient donc un antagoniste secondaire dans cette version.

Pour revenir à nos super-héros. On est d’accord que celui qui a été le plus approfondi parmi les trois nouvelles recrues, c’est Cyborg / Victor Stone. En ce qui concerne Barry Allen / Flash et Arthur Curry / Aquaman on pourrait se passer de leurs aventures en solo. Flash qui sauve Iris West et Aquaman qui a une discussion avec son mentor Vulko, ce n’est pas très important. Alors que Victor Stone il y a un détail important de sa vie d’avant et un moment tragique qu’il va connaitre. Quand à Bruce Wayne / Batman et Diana Prince / Wonder Woman, on sent qu’à un moment donné il y a comme une attirance entre ces deux personnages qui n’avait pas été évoqué et qui aurait pu être approfondie.

Et puis bien évidemment le retour de Superman, qu’on attendait plus ou moins le fameux costume noir. Son retour dans le monde des vivants est exactement le même, mais le spectateur aura noté qu’on n’a pas eu droit à la fameuse réplique : « Il t’arrive de saigner ». Cependant, le spectateur se demande juste pourquoi on a droit aux voies des deux pères de Superman quand il choisit son costume. Qu’est-ce que cela apporte au final, réponse rien.

Donc, on peut critiquer le scénario, les personnages, les caméos et la manière qu’à Snyder d’avoir diviser son film en plusieurs parties. Ce n’est ni un chef d’œuvre ni un échec. Zack Snyder a quand même fait du bon travail.