Ah, voilà un polar coréen comme je les aime. Des voyous en costard. Un héros ou plutôt un anti-héros charismatique. Des scènes d'action sanglantes. De l'humour absurde au beau milieu de ces tueries de masse. Du romantisme. De la philosophie. Imparable. Park Chan-Wook a vraiment ouvert une brèche avec Old Boy dans laquelle se sont engouffrés les Jee-Woon Kim et autre Na Hong-Jin.
La violence n'est vraiment pas à mettre entre toutes les mains. Mais elle n'en est que plus jouissive renforcée par la musique très western qui accompagne ces scènes d'action à la brutalité sans pareille. Et toujours ce code d'honneur en toutes circonstances. Ce message teinté de regrets sur ce que la vie de ce tueur aurait pu être s'il avait pu vivre cette histoire d'amour. La musique de cette violoncelliste étant infiniment plus agréable aux oreilles que celles des balles ou d'un coup de poing s'écrasant en pleine figure.
En attendant hypothétiquement un réveil un jour du maître John Woo, A Bittersweet Life m'a fait passer un excellent moment. Ce n'est pas donné à tout le monde d'arriver à rendre sympathique et attachant une fripouille parmi tant d'autres.