Attention, cet avis comporte ce genre de spoilers:
parfois, la vie ne tient qu'à un (coup de) fil
Comment ça commence ?
Cheffe d'une brigade de choc, la très spéciale Julie Roy mène une double vie. Côté pile, elle travaille pour une respectable institution, côté face, elle bosse en sous-marin à son propre profit. En butte à sa hiérarchie qui ne tolère plus ses méthodes expéditives et prise en otage par un groupe de fonctionnaires fanatisés, sa couverture est très sérieusement menacée. Elle fera tout pour sauver sa famille.
Comment ça finit?
Par un plan final d'anthologie
Et au milieu ?
Au programme: des mensonges, des trahisons, de la manipulation et...une cascade. Avec ce pitch digne d'un mission impossible ou d'un die hard et le film pourrait prétendre au titre de thriller du quotidien: 24h chrono, mais sur plusieurs jours (parce que l'héroïne a moins le flemme que Jack Bauer). Et sans arme à feu. Pas besoin de terroristes pour se faire peur quand la violence gangrène déjà les rapports humains et se niche dans l'impératif à faire semblant que tout va bien.
Le film rappelle qu'un rien peut faire basculer les travailleur.e.s précaires dans le drame et montre l'absurde logique que le marché fait peser sur eils (?!) pourtant essentiel.le.s mais contraint.e.s (plus souvent des mères célibataires) à vivre loin de leur taf.
Au fait, on vous a dit que le prix de l'énergie et donc des déplacements allait grimper dans les années à venir? Tu es prêt.e ?
Loin d'être un actionner, A plein temps, c'est juste la vie en milieu glissant, précaire et hostile.
Tout n'est pas si noir, le film a ses morceaux de solidarité, d'amour et de volonté farouche d'y croire quit à se mentir à soi-même pour ne pas s'effondrer.