C'est l'histoire d'un mec qui reste toujours à 15 battements cardiaques par heure, même quand il pénètre l'atmosphère en chute libre.


On peut résumer beaucoup de films de cette manière, avec un peu d'imagination et beaucoup de de cynisme, donc c'est pas très honnête, mais c'est le ressenti qui m'est resté quand je suis sorti de la salle de cinéma. On peut dire que je n'ai pas vraiment apprécié l'expérience.


La raison ? Je pense que la bande son est l'une des fautives. Il y a un travail indéniable sur cette dernière, avec des moments clés où son et image sont synchronisés.

Mais je n'en ai juste rien retenu, et aucun thème ne m'a réellement tenu en haleine. En même temps, difficile d'atteindre Interstellar sur ce terrain (je l'avais revu quelques jours avant).


Mais il y a aussi ce (ces) personnage légèrement unidimensionnel, qui pense tellement fort que le spectateur peut l'entendre. Le procédé permet de rentrer dans sa tête sans avoir recours à des dialogues un peu artificiels, mais ce qu'on y apprend ne donne pas très envie. J'ai aussi vraiment eu du mal avec cette relation père-fils de maniaques et sociopathes, obsédés par une seule chose dans leur vie, incapables des rapports sociaux les plus basiques.

En fait, le sujet me parle complètement, mais à la place du personnage principal (surtout avec ce que l'on apprend), j'aurais juste largué ma tête nucléaire à distance et je me serais cassé.

Au moins, Ad Astra ne joue pas trop sur le tire-larmes facile, comme peut le faire Interstellar.


Mais j'admets qu'il est tout à fait possible que j'aie passé une mauvaise séance, et que j'aurais pu l'apprécier davantage dans des circonstances différentes. Mais quand je m'ennuie, mon incrédulité arrête de se suspendre, et retombe aussi brutalement que Brad Pitt lorsqu'il chute de sa station en orbite basse pour se diriger droit vers le sol.


Et là, je dois dire que le combo "je traverse une ceinture d'astéroïdes derrière un morceau de taule, et je me casse dans un vaisseau projeté par l'onde de choc de ma bombe nucléaire" a fini de m'achever. J'ai eu l'effet Marvel en début de film (avec le perso totalement invulnérable, donc sans enjeux) et l'effet "vous vous foutez de moi ?" pour l'épilogue.

Makks
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le 20 févr. 2024

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