Le synopsis annonçait que le propos était simple. Il l'était effectivement, le film un peu moins. Une femme en proie à une fatalité interne, telle le Héros Racinien, rencontre un homme d'apparence libre. Liberté représentée par les allées et venues de corps nus, tantôt enlacés, tantôt séparés par une 3D astucieuse. Le tumulte des disputes laisse place au tumulte de la pluie. Le chien, seul être véritablement loyal, quant à lui aime bien la pluie. C'est pourquoi il se rapproche de ce couple, épicentre de la tempête. Les images un instant douces, les suivantes abruptes, illustrent parfaitement les relations humaines. Toutefois le retour à la réalité est brutal, comme la fatalité qui rattrape la femme. L'homme se fait tuer. Le film recommence alors mais de manière alternative. Les doubles fondus enchaînés et les plans renversés subliment ce qui est filmé. Cette fois-ci les enfants viennent s'ajouter au chien, espoir de stabilisation. Les métaphores filées s'enchaînent mettant en exergue les propos de Godard. Toutefois lorsque les aboiements et les cris de bébé sonnent la fin du film, le spectateur reste sur sa faim. Car si le montage cadencé, nous a évité l'ennuie face à quelques moments moins subtils, il nous aura empêché la contemplation devant de véritables moments de grâce.