Léger comme l'air, mais il manque quelque chose.

C'est avec curiosité que je me suis lancée dans ce Kore-eda pas comme les autres. L'idée de la poupée gonflable qui prend vie est tout à fait absurde et intéressante à mon goût, surtout pour servir un film voulant montrer la solitude dans la société nipponne.

Dès les première minutes c'est beau, c'est poétique et la "poupée vivante" est plutôt touchante dans sa naïveté extrême. Alors voilà c'est léger, c'est beau c'est poétique et tout le monde est seul et se sent seul, et cette poupée découvre tout ça. Mais le film ne m'a jamais transportée.

La lenteur globale ne se transforme pas en ennui et certaines petites idées sur la vie et la société sont bien placées. Néanmoins on reste du début à la fin dans cette jolie atmosphère douce et lente sans jamais aller plus en profondeur, que ce soit dans la critique sociale (bien que je pense que ce n'était pas dans la volonté du réalisateur d'aller plus loin, mais de lancer le spectateur sur un début de piste de réflexion) ou dans les personnages. En effet, la poupée est le seul personnage réellement exploité (et bien exploité je trouve, en résulte d'ailleurs des situations assez originales). Mais tous les autres, y compris son propriétaire, ne sont que survolés.

En bref, un joli film assez déroutant. Très japonais dans son scénario et son atmosphère, il mérite tout à fait d'être vu mais laisse cette impression désagréable qu'il manque quelque chose sans arriver à savoir vraiment quoi. Cependant c'est peut-être volontaire, qui sait ?

PS : Le titre est nul, je sais.