Alien: Teen encounter

Chouette, un autre volet de la série Alien!

...ah mince, c'est produit par Ridley Scott ! Mais bon passons, qu'est-ce que ça donne?

Le tout début me paraît quelque peu inutile, vide et abscons. On a le gros plan d'un vaisseau, puis l'intérieur avec des membre d'équipage qui vont se réveiller et une action que personne ne comprend - des types en combinaisons qui font Dieu sait quoi. Jusque là, rien de bien original, c'est la même chose à chaque fois.

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Disons que le premier plan n'est pas bête pour autant. Il n'y a pas de son dans l'espace, d'où une touche de réalisme (waw, l'auteur aurait réfléchi? "Je suis choquey", comme auraient dit plusieurs générations).

Celui-ci contraste fortement avec les prochains où on entend une chorale sinistre (d'accord, on est dans un film d'horreur). C'est...un choix bizarre mais d'accord, admettons.

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Je ne lui demande pas, comme le dernier Top gun, de me révéler toute la trame du film avant de commencer mais...en savoir juste un peu plus aurait ravi n'importe qui.

La réalisation est plutôt efficace car on comprend dans les grandes lignes le thème général, bien que plutôt froide et donc pas forcément agréable. Je n'ai pas le sentiment que l'auteur ait créé ce film pour l'amour de la saga (surtout du portefeuille).

"Ben dis donc...t'es déjà sacrément négatif alors que AR n'a pas encore commencé!"

Ouais, je l'avoue. Je ne connais que trop bien le bestiau qui fait la même chose à chaque coup: se servir d'une licence/oeuvre qui a fonctionné et la transformer en rente, en la remettant au goût du jour avec un nouveau film sans queue ni tête qui ne résout rien et apporte toujours plus de questions qu'il n'en résout (s'il en a résolu), avec les mêmes idées ou presque.

Les plus grands fans verront un chef d’œuvre supplémentaire et des messages cachés alors qu'en fait l'auteur s'en bat les cocotiers. Jusqu'au générique, je n'ai pas compris grand chose.

A première vue, la compagnie qui sème la mort à travers les colonies humaines est bel et bien vivante et a continué son exploitation des ressources spatiales. Ca n'a pas servi d'avoir toutes ces tragédies sur différentes planètes, tout le monde s'en branle. Soit, admettons (no. 2).

Pas seulement des ressources, les humains sont devenus des esclaves. Vive la démocratie.

Les héros de cette histoire sont des jeunes qui rêvent d'ailleurs et surtout de s'extraire de leur misérable condition (on le comprend aisément) pour trouver autre chose. Après s'être échappés, ils trouvent une vieille station(/vaisseau) - on ne sait pas trop - abandonnée. Scénario plus ou moins unique depuis 1979. Ca sent l'inspiration.

Après l'avoir abordée, ils décident de l'explorer en contournant les accès difficiles avec leur ordinateur sur patte qui fait des blagues de maternelle (oups, on dit "androïde" c'est vrai).

En regardant de plus près le casting, il a foutrement rajeuni. J'ai l'impression de revoir celui de Stargate universe. Pas un "vieux" (30 ans ou plus, connais pas), que des jeunes immatures qui découvrent la vie. A part suivre la vague de "jeunisme", ça change quoi à l'histoire? Pas grand chose je dirais. La prochaine fois, on aura peut-être "Alien vs Nursery".

Heureusement que l'héroïne est mignonne parce que l'histoire est déjà du tout cuit. Au moins ça passe mieux à l'écran.

Le groupe arrive à pénétrer dans la salle interdite où l'attend le comité d'accueil des "sangsues" (je sais, ça ne se dit pas comme ça mais c'est moi qui raconte !). Pour ma part, je verrais une salle super sécurisée avec des pieuvres extraterrestres qui attaquent mes potes, je n'irai pas défoncer la porte à la hache comme cette couillonne de Rain - apparemment ils sont tous cons à vouloir mourir en se prenant cette chose dans la tronche. Démerdez-vous j'me casse!

Encore une fois, on a absolument aucune empathie pour ces jeunots. Rien n'est fait pour en tout cas. Des sacs à viande et rien d'autre.

Et puis c'est un peu trop calculé qu'une poche s'ouvre juste au moment de l'ouverture du sas, qu'il y ait de l'eau au sol pour créer un environnement parfait pour ces créatures.

Des machins qui, bizarrement, sont aussi à l'aise dans l'air que dans l'eau. Niveau évolution, ça me paraît suspect...J'étais dans le vrai. Ces choses arrivent à briser le verre renforcé des portes de sécurité avec une facilité déconcertante.

Nous en apprenons plus grâce à une androïde (le vieux qu'on voit dans plusieurs opus). Celui-ci utilise un langage obscur (pourquoi?) et leur dit de fuir ou ils subiront le même sort - sage conseil pour une fois. Dans la salle est exhibé un cadavre d'alien pour ceux qui n'auraient pas compris le sujet du film. D'accord, tout le monde n'est pas "subtile" (et encore, c'est une œuvre grand public). De là à nous exhiber la créature devant le nez... Encore une fois, l'auteur se paye notre tête.

De manière prévisible, certains n'acceptent pas l'idée d'avoir été contaminés et commence une course-poursuite.

Au lieu de parler directement, le vieil androïde continue de discuter de manière énigmatique, disant que les humains n'acceptent pas certaines situations. Et il a totalement raison. Trop jeunes, trop cons. Quoi que...je ne crois pas que la jeunesse ait un rapport, plutôt des facilités scénaristiques.

Le groupe de fuyards a réussi à partir dans le vaisseau d'où ils venaient. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque la personne concernée, à peine entrée, commence déjà à ressentir les symptômes du mal et, grâce à un scan futuriste, montrer qu'elle enfante déjà un alien assez turbulent.

Mh...non pas de "admettons" ici. Mettons les choses au clair : oui c'est un scénario. Oui tout est possible dans une histoire. MAIS: d'un point de vue biologique, cette croissance n'est clairement pas possible. Même avec une physiologie complètement différente. La saga étant basée en partie sur des éléments réels (cf. le début de AR), c'est un indice de plus vers mon hypothèse initiale. C'est une merde. Pas la créature hein, le film.

Pour ne rien rater, on nous fait le coup de la greluche paniquée qui porte dans ses bras sa collègue, dont le monstre commence à sortir, et dit "j'sais pas quoi faiiire!". Ben tire-toi, Bécassine...

Le hasard faisant bien les choses, la mourante a mis un coup de pied dans l'accélérateur et a donc mis hors de portée la navette. PS : Ridley, je te hais!
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D'un certain point de vue, la bête qui en sort, dans les premières secondes, ressemble à une sorte de pénis décalotté (première fois que je dis ça dans une critique XD). Vu sa tête, il est clair qu'elle ne va pas gagner un concours de beauté.
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Le vaisseau, parti en roue libre, endommage la station et, après de multiples rebonds, revient dans la zone de réception. KAUM PAR HAZAR. Quelle est la probabilité que ça arrive (dans l'espace ou pas)? Pas besoin de répondre.

Ils ont osé traduire "Mother" - surtout par "Maman" -, le nom de l'IA. Qui a eu cette idée de merde ? Pourquoi ne pas avoir traduit "Rain" par "Pluie"? Ce n'est pas très logique !

Jusqu'à l'apparition de l'alien dans sa forme adulte, le récit alterne scènes risibles et pathétiques. Voire les deux à la fois. Et puis d'où sort-il?

Non en fait c'est de pire en pire. La scène du robot refusant d'ouvrir la porte à une femme enceinte, alors que techniquement ils ont le temps de la sauver ! Le méchant avance à deux à l'heure bordel. "Non, c'est ce que la créature attend pour entrer". Mh...ouais c'est possible. Pourquoi pas essayer? Ce robot est à l'image des autres, une vraie tête à claques.

Une fois sortis d'affaires, ils arrivent dans "la pièce la plus sécu de la structure". Enfin c'est ce qu'ils pensaient. Là, le vieil androïde leur révèle son plan démentiel, aidé de l'autre qui a été corrompu.

Selon ses dires, l'espèce humaine ne serait pas adaptée à la colonisation des planètes car trop fragile. Il prévoit donc de transformer les gens en saloperies de monstres affreux et brutaux. Comme quoi y'a pas que Hidalgo qui a des idées connes et arrêtées.

Mince quoi...on nous ressert un scénario identique ou presque à chaque fois. Franchement, Chatgpt ferait mieux.

Le scénario est encore plus fou par la suite. Les deux humains restant se rendent tous compte que l'alien les chasse. Ils prennent donc les armes pour l'abattre....'sont cons ou quoi ? Les robots veulent les transformer en mutants et l'autre en sushis. Pourquoi ne se débarrassent-ils pas d'eux en premier ?!! C'est n'importe quoi.

Ils arrivent donc dans un lieu où, miracle sans explication (encore un), cette espèce n'a pas chômé. Elle a produit des tas de cocons et utilisé comme carburant les humains de l'époque. On renoue ici brièvement avec la réalité. Avant de l'abandonner directement.

En effet, la fille enlevée par le monstre est encore vivante et demande d'être secoure. N'importe quelle personne saine d'esprit aurait instinctivement fui pour se préserver. Mais non, le seul mec de la bande a oublié son cerveau et agit impulsivement en s'engouffrant dans cette zone.
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Le récit est maintenu artificiellement par tout un tas de décisions contre intuitives, précipitant les personnages vers une mort rapide, sans arrêt repoussée ou retardée, et des rebondissements absurdes. Pas d'idées nouvelles ici, juste du recyclage d'anciennes remises à jour.

Qu'est-ce que AR va vraiment apporter à la licence ? En étant à la quasi fin, je dirais rien du tout.
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Le tournage est ici vraiment bizarre. Les scènes sont tournées de manière à la fois détachées du récit (le robot qui débite ses répliques sur un plan "neutre" suivies d'autres plus proches des héros (ou zéros ?) qui portent secours à leur amie.

Ca ne donne pas envie de continuer le film, cela ne rapproche pas du tout des protagonistes et c'est vraiment...un bras d'honneur au spectateur de la part de RS. Le message que j'y vois c'est,"Ouais j'ai des compétences techniques, de l'expérience dans le cinéma mais j'en ai vraiment rien à foutre. Mangez ça bande de gueux !".

Le dernier plan qui m'a fait craquer c'est lorsque l'androïde tend une seringue de ce mélange maléfique (non, pas le scénar !) pour"sauver" la fille en question. Et il dit d'un ton grave "ça marque sur le rat donc ça marche sur l'humain " (je ne me rappelle plus de la phrase exacte, je m'en cogne).

Je m'arrête là pour AR et ne regarderai pas les 40 mn qui restent.

Que peut-on en conclure ?

AR, énième opus de la série Alien, est le dernier d'une longue liste d'échecs. Pas à cause des essais de son auteur, voulant raconter autre chose et essayer d'autres possibilités, mais justement parce qu'il n'essaye pas.

Le tournage me fait penser à un film d'aventure/d'action plutôt que celui d'un film d'horreur. Ce qui ne colle pas du tout au style, d'autant plus qu'il est assez loin des personnages et ne permet donc pas que les spectateurs se plongent dans le récit ni ne s'identifient aux protagonistes.

D'autant que le casting est vraiment très jeune, avec des perso immatures et impulsifs. Aucune réflexion, pas de réflexes non plus. Que des décisions foncièrement stupides pour faire avancer la trame qui tient avec quelques bouts de scotch.

L'histoire n'existe tout simplement pas. Si on avait pas des jumpscares, quelques plans "horrifiques" et des facilités scénaristiques, on aurait jamais eu de film.

Bref. Ridley, prends ta retraite au plus vite stp ! Le plus pénible n'est pas une mauvaise histoire mais un type qui se fiche de son public - avec des tas de pigeons qui vont se précipiter pour aller voir ça au ciné.

Au prochaine essai, balaçons-le dans l'espace !