Besoin de vous remonter le moral après une dure journée ? De regarder un film léger ? Passez votre chemin ! "Germania anno zero" s'inscrit dans le courant néo-réaliste que Roberto Rossellini a lui-même amorcé. Sauf qu'il n'est pas question ici de l'Italie, mais de l'Allemagne, quelques mois après la fin de la guerre.
Berlin est détruite. La population crève de faim, survivant avec des tickets de rationnement et du marché noir. Les femmes "séduisent" pour récupérer quelques cigarettes, voire se prostituent. Les anciens soldats et les anciens Nazis se planquent comme ils peuvent. Et Edmund, 12 ans, tente de débusquer des combines pour alimenter sa famille.
Néo-réalisme oblige, on y voit le détail de conditions de vie éminemment difficiles, poussant à faire des choix radicaux... ou tout simplement à une grande lâcheté. Et la peinture peu glorieuse de certains, dont les anciens Nazis qui ont la sale manie de tâter les enfants qu'ils croisent !
Le tout construit de manière très immersive. Entre des décors réels (tournage effectué à Berlin et en studios). Et des acteurs non professionnels très naturels.
Un beau film, mais pas pour les dépressifs.