le 4 mars 2013
Bloody Mary
Jen et Sylvia Soska, les “twisted tweens”, comme elles aiment à s’appeler, ont réalisé "American Mary" sous le patronage d’Eli Roth – elles lui ont d’ailleurs dédié le film. Mais, au regard du...
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Mary, une jeune étudiante en médecine croule sous les dettes et accepte à contre-coeur un job dans un club de strip-tease. Mais c’était sans savoir qu’elle allait basculer du côté obscure…
Les soeurs jumelles Soska (See No Evil 2 - 2014) nous entraînent dans un tourbillon infernal où il est question de chirurgies clandestines et surtout, de modifications corporelles (un sujet rarement traité au cinéma). Le cadre est posé lorsque l’on découvre que la pauvre Mary, qui fait des études de médecine, est supervisée par des médecins
partouzeurs… et violeurs ! D’ailleurs, cette dernière ne tardera pas à devenir leur prochaine victime et c’est suite à cela qu’elle va mettre à exécution ses connaissances en chirurgie et manier le bistouri avec dextérité contre ses bourreaux.
American Mary (2012) a le cul entre deux chaises, car d’un côté, on jurerait avoir affaire à une comédie noire (avec le personnage incarné par Tristan Risk, dont le visage effrayant révèle un abus de chirurgie esthétique au point de ressembler à Betty Boop) et de l’autre, on bascule complètement vers le rape and revenge, tout en effleurant à peine le torture porn (d’ailleurs, c’est une amère déception que le film n’aille pas dans ce sens, notamment lors de la séquence
avec le Dr. Grant (lorsque Mary commence à lui énoncer tout ce qu’elle va lui faire subir : le “split tongue”, la pose d’implants sous-cutané, le limage des dents ou encore, la modification des organes génitaux). Bref, c’était un vrai festival du bistouri qui nous attendait, mais on ne verra strictement rien, hormis une très courte séquence de "body suspension", dommage).
Le film déçoit car il y avait matière à faire quelque chose de vraiment dégueulasse (dans le bon sens du terme, pourvu que l’on aime ce type de film) et comme le suggère l’affiche, on était en droit de s’attendre à ça, sauf qu’il n’en sera strictement rien (certes, on a bien droit à quelques séquences de bistouri, mais pas de quoi vous donnez des hauts-le-cœur). Idem avec la ribambelle de freaks qui apparaît dans le film (ceux qui ne jurent que par le culte du corps, les tatoués à l’extrême ou ceux qui se font diverses modifications corporelles), ces derniers sont clairement sous-exploités et là-aussi c’est dommage car ils sont peu représentés au cinéma alors pour une fois qu’ils étaient mis en avant, c’est clairement regrettable.
Du côté du scénario, là aussi c’est bizarre, c’est mal amené, ça prend des directions sans jamais aboutir à quelque chose de concret (trop d'ellipses), sans parler de ce trop plein de protagonistes qui n’apportent peu voir pas grand chose à l’intrigue principale
(le club de strip-tease, l’enquête policière qui mène nulle part, …).
Enfin, signalons l’excellente interprétation de Katharine Isabelle qui porte littéralement le film sur ses épaules.
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Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste À elles, il ne faut (surtout) pas leurs casser les ovaires !
Créée
le 1 juil. 2025
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