Les purges staliniennes étaient plus cinématographiques, je suis sûr.

C'est con, ce film partait d'une bonne intention. Le pitch de base était parfaitement alléchant : légaliser le meurtre et tout ce qui s'apparente à la violence pendant 12h. C'est tout con mais il fallait y penser. Un peu à la croisée d'Orange Mécanique (violence gratuite) et The Strangers (côté glauque et effraction de baraque). Il aurait pu être quasi parfait rien qu'avec le pitch et une réal qui tenait un peu la route.

Mais c'est là que le film se vautre. Le scénar est pas terrible terrible, puisque, dès le départ, on nous plante le truc en mode "survival pour les riches". C'est là que le pitch perd un peu de sa saveur. On s'attendait à voir des gens normaux résister héroïquement aux assauts de personnes désireuses de tuer pour le plaisir. Et non, ça sera sans doute pour celui de cette année.

Ici, c'est un peu chiant parce qu'on doit se farcir le courtier en sécurité de maisons, qui n'est qu'un connard de nanti qui pose un bouquet de fleurs pour montrer qu'il soutient la purge à 2780%. Soutenir la purge tout en se barricadant derrière un système de sécu dernier cri, je trouve ça légèrement hypocrite (c'est d'ailleurs là-dessus que joue le film).

Le twist final est pas dégueu et assez surprenant pour que l'on ne s'y attende pas du tout. Après, la réalisation joue surtout sur le fait qu'on ne doit pas laisser entrer n'importe qui chez soi. Voilà voilà. Le message du film est pas très profond, mais le pitch est bon. Dommage pour le scénar écrit avec les pieds.