Critique de American Nightmare

L'idée est originale : pour combattre la criminalité, le chômage, et tous ces problèmes du XXIème siècle, les états-unis d'Amérique autorisent une fois par an (" la purge"), une nuit durant, tous les délits possibles et imaginables : braquages, viols, meurtres, cambriolages, etc. Évidemment, premier scénario envisageable (et c'est celui qui va être réalisé) : une famille, tout à fait anodine (un père, une mère, un garçon, une adolescente), dans la banlieue d'on-ne-sait-trop-où, qui n'a rien demandé à personne, dont la maison est bien protégée et barricadée pour ne pas être dérangée pendant " La Purge", va se retrouver au cœur du conflit.
Le film se lance rapidement, bande originale à l'appui, et on se retrouve plongé dedans pendant environ... 1h10...(film d'1h25) Le problème ? La chute. Puisque film américain = fin américaine = les gentils gagnent, on se doute que la famille Sandin va survivre à cette nuit de terreur. Mais le pire est dans la façon d'annoncer cette fin. Pourquoi, alors que tous les crimes sont possibles, la mère Mary ne descend-t-elle pas ses poursuivants ? Pourquoi les garde-t-elle en vie, alors qu'ils s'avèrent être des voisins soi-disant amis des Sandin ? Pourquoi leur gamin Charlie, atteint visiblement de Tocs, n'est-il pas puni sévèrement pour avoir mis sa famille en danger ?..
Alors que ça s'annonçait être un thriller captivant, la fin nous remet dans la réalité morose de la vie, sous prétexte d'une leçon de morale à la noix.
A noter, comme point extrêmement positif : le chef du gang masqué. Primo, son absence de nom : subtil, car en effet on s'en moque de son nom, puis c'est juste un meurtrier qui a un peu la classe. Secundo, le jeu : très travaillé pour un acteur méconnu, avec des accents nous rappelant un certain joker joué par feu Heath Ledger.
Voilà pourquoi la note finale de ce film mérite un 6.