Ce qui était bien dans cette série c'est que dans une société où on vent un produit qui peut être néfaste (voir mortel) à autrui pour son profit et sa jouissance personnelle (la réalité), le fait de proposer un amendement (dans le film)permettant à n'importe quel citoyen américain de tuer n'importe qui sans être puni parait moins hallucinant tout de suite.
Donc c'est un film qui reprend une mentalité bien réelle mais poussée à son paroxysme.
Comment se débarrasser des pauvres qui coûtent cher (Macron l'a redit dernièrement), sans se salir les mains, ni que ça coûte . Ce film part donc sur un principe certes discutable moralement mais pas si absurde que ça si on compare aux raisonnements des gouvernements en place aujourd'hui.
Ce nouvel opus ne fait qu 'expliquer comment tout ça a commencé et donc ne fait que répéter des choses que l'on savait déjà. Le fait de se "défouler" , d'extraire son "ça" pour être plus contrôlable le reste du temps, c'était déjà présent dans les opus précédents. Le fait de faire intervenir des milices envoyées par le gouvernement et déguisées comme le reste des gens, pour tuer les habitants et ainsi montrer au monde que les gens avaient besoin de ça, c'était aussi dans les opus précédents.
Là ou le film pousse le vice de manière novatrice c'est quand les organisateurs proposent une somme d'argent pour que les gens restent chez eux et une plus grosse somme pour ceux qui participent. Mais comment peuvent ils contrôler ceux qui participent me direz vous ?
En leur donnant des lentilles qui filment tout ce qu'ils regardent, y compris les meurtres qu'ils commettent. C'est ainsi qu'en proposant aux gens cet amendement, les gens sont libres d'accepter ou de refuser, de partir ou de rester mais en proposant de l'argent, le gouvernement falsifie cette liberté. C'est le principe de la liberté capitaliste aujourd'hui : donner l'illusion du choix alors qu'on se débrouille pour que tu choisisses ce qu'on veut que tu choisisses. Les pauvres, ceux qui coutent de l'argent, se retrouvent donc en première ligne, n'ayant pas les moyens de se défendre face à d'autres pauvres ou des plus aisés. Dans tous les cas, c'est l'externalisation d'une élimination d'une classe sociale par une autre. Et les lentilles enregistrent tous les meurtres qui sont ensuite rediffusés sur les réseaux sociaux, tv....de façon à distiller la peur pour mieux encourager les gens à se défendre et donc à tuer.
C'est cette logique implacable, froide, déshumanisée qui est intéressante (en cela qu'elle est proche de celle présente en réalité), mais ce nouvel opus ne propose rien de neuf, juste une démonstration que ce que l'on savait était présent dès le début (falsification, sadisme, folie, meurtres, injustices, classes sociales...).