L'actrice et la bergère
Un film en deux parties, hommage à l'art de la grande Magnani. Dans le premier segment, La voix humaine, adapté de Cocteau, l'actrice est seule au téléphone avec son amant qui l'abandonne. Un...
le 2 août 2019
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Deux courts métrages qui se succèdent sous sur le titre officiel de "Amore". Le point commun de ses œuvres étant la signature du réalisateur Roberto Rossellini et la remarquable présence de l'actrice italienne Anna Magnani.
La première histoire, "Una voce humana", est une adaptation de "La voix humaine" de l'artiste Jean Cocteau. Sceptique à l'idée de me plonger dans ce premier récit de par mon aversion personnelle pour le style du cinéaste et dramaturge français, je fus bien surpris du résultat proposé par le metteur en scène romain.
L'on y voit une femme désemparée, au bord de la rupture nerveuse. Via une conversation téléphonique, elle lutte de toutes ses forces pour rester dans son illusion, celle de l'amour de son conjoint qui, au moment où ils se parlent, trompe ouvertement celle qui est à l'autre bout de la ligne. Le point de vue adopté dans cette historiette est intéressant dans le sens où la scénographie se présente comme étant un huis clos. Une prestation admirable de la part de l'actrice surnommée "Nannarella", qui interprète une dame qui tombe progressivement dans un état de fatigue et de léthargie extrême. Hormis le jeu d'actrice tout à fait convaincant, l'on ne peut que saluer l'adaptation scénaristique du même réalisateur qui a su donner de la matière au texte riche en mots percutants qui brillent d'autant plus par la tournure de certaines phrases poétiques.
Une histoire déprimante donc mais criante de réalisme. Car c'est bien souvent en exposant les grandes douleurs de l'existence que notre cœur de spectateur, un tant soit peu sensible, déborde d'empathie. Comme nos larmes, des fois, qui coulent sans prévenir telle une cascade invisible.
La seconde histoire, écrite par monsieur Rossellini, aussi bien que par Tullio Pinelli et Federico Fellini, se trouve directement inspirée du roman "Flor de santidad" du dramaturge espagnol Ramón María del Valle-Inclán.
Dans cette courte œuvre de cinéma, l'on y découvre une femme. Une sorte de bergère plombée par la solitude et la misère. Cette dernière est considérée comme une élue du ciel après avoir affirmé sa vision de Saint Joseph dans les collines italiennes. Mais le véritable miracle se manifeste au niveau de sa grossesse qui lui est arrivée sans accouplement. Les habitants alentour, tout comme la principale concernée, ne peuvent considérer cela autrement que comme étant un don des cieux.
Moins emballé par cette deuxième petite histoire. Cela étant sûrement dû aux scènes de solitude qui doivent très certainement décrire le combat et la survie de la pauvre femme sans domicile fixe. Il y a aussi l'aspect très religieux qui m'a un peu décroché du récit. En effet, la moindre action de chaque individu présent dans la narration semble sujette à une interprétation divine. La misère de la protagoniste principale, l'effet de groupe de tout un village, la grossesse, la brouille avec un clochard.
Il est vrai que pour beaucoup de fervents chrétiens, le film leur siérait. Mais pour les agnostiques ou les athées, ce court métrage peut être moins évident à apprécier.
Le scénario tient la route néanmoins en affirmant au mieux le message qu'il souhaitait transmettre. L'acting est bon. Même si je considère qu'il n'y a pas assez de matière pour en parler davantage. La grande majorité des scènes ne montrant rien d'autre que la miraculée trimballant ses bagages à travers vallées et villages en implorant le Seigneur de l'aider, elle et son bébé, à trouver le chemin de la paix.
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il y a 7 jours
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il y a 6 jours
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le 2 août 2019
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Petits films qui tirent leur intérêt pour l'interprétation formidable d'Anna Magnani qui se donne corps et âmes à son réalisateur. C'est rare et beau.
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le 20 mars 2011
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