Amos & Andrew
5.2
Amos & Andrew

Film de E. Max Frye (1993)

1993 est une dure année pour Nicolas Cage : il est à la fois à l'affiche du pitoyable Deadfall et à celle de ce Amos & Andrew, deux films qui ne sortiront en France que directement en vidéo dans l'indifférence la plus totale. Même aux États-Unis, les films ont fait un flop. Sorti de la sympatoche comédie Lune de miel à Las Vegas, Cage enchaine donc avec ce buddy-movie du pauvre écrit et réalisé par un sombre inconnu dont c'est le premier long-métrage et partage l'affiche avec Samuel L. Jackson qui continue quant à lui de tenir l'un des premiers rôles après Alarme Fatale, sorti la même année...


Le postulat de départ est pourtant rigolo : un célèbre écrivain noir débarque dans une petite ville du Sud où il vient d'acheter une maison de campagne mais est pris pour un cambrioleur par ses voisins, conservateurs trop curieux. La police surenchérit dans la bavure en l'imaginant preneur d'otages. Pour éviter de salir son image, cette dernière va introduire un véritable prisonnier dans la maison en faisant croire à la presse que c'est un blanc qui est le véritable preneur d'otages, évitant dès lors toute polémique de racisme. Hélas, cet enchaînement de quiproquos s'avère intense au début mais retombe vite à plat une fois la péripétie commencée.


Le manque de savoir-faire, les dialogues sans réel panache et l'absence totale de direction d'acteurs empêchent le film d'être clairement captivant. Ainsi, alors que Nicolas Cage continue d'en faire des tonnes en taulard allumé, Samuel L. Jackson semble s'ennuyer comme un rat mort. Le casting est heureusement sauvé par la présence au générique de Dabney Coleman (WarGames) et Brad Dourif (inoubliable Chucky dans la saga éponyme) en policiers gaffeurs ainsi que de Michael Lerner (Barton Fink) et Margaret Colin (Trois hommes et un bébé) en voisins mal intentionnés. Ainsi, cette prise d'otages virant au vaudeville s'avère un tant soit peu distrayante mais aucune scène ne la rendra mémorable (alors qu'il y avait matière à en faire une bonne comédie bien déjantée). À classer parmi les erreurs de parcours des deux stars, sans aucun doute.

MalevolentReviews
4

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le 3 avr. 2019

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