Qu'est ce qui a inspiré ce titre ? Le tube de Richard Anthony jadis , la caricature d'un homme politique brocardée par Canteloup ?
Voici donc Auteuil condamné à se transformer en réalisateur pour s'attribuer un rôle... Triste.
Une pièce de théâtre reconvertie pour le cinéma est rarement une réussite : ici le bide commercial a été cuisant ! Pas même 300 000 entrées ! On se demande même si ça a remboursé les frais d'hôtel de l'Excelsior à Venise ? D'ailleurs, quand un film commercial sort aussi rapidement sur les écrans de télé, c'est plutôt mauvais signe : que la production essaie de récupérer quelques miettes de l'investissement tous azimuts et vite fait....
Dès le démarrage, il faut une bonne dose d'abnégation pour admettre que le bibendum du cinéma français ait pu séduire la jolie poupée qu'on lui attribue ici. En l'occurrence, Adriana Ugarte dont le premier talent est d'avoir une plastique superbe.

Dont elle ne garde pas l'exclusivité et se livre à notre regard.." Auteuil : merci".

Mais pourquoi ne ne nous en dévoiler que quelques plans pudibonds, aussi parcimonieusement, à la manière de Bardot dans" le Mépris" : "Et mon cul, tu l'aimes mon cul ?" Auteuil réalisateur serait-il "cucul la praline ?"
Etonnant toutefois que ce film, mais dérangeant comme si on remuait un puzzle qui touche à la fin de sa résolution : c'est comme si on voyait des "flash-back" mais inversés. On part d'une situation et la caméra montre le cheminement de la part de rêve, de fantasme, avant de revenir à la dure réalité. Et s'il y avait une morale du scénario de ce film, ça serait qu'à courir deux lièvres à la fois, on les perd tous les deux !
Les rêveurs aimeront, les cartésiens détesteront...
Depardieu, sans surprise, n'a pas à forcer son talent pour jouer les bébêtes, Kimberlain ne cerne pas toujours bien son personnage mais s'avère crédible : ses moues, ses mimiques font mouche.Quant à Auteuil, il a gardé son charme sans toutefois ce côté dramatique d'amoureux éconduit quand il courtisait la jeune et jolie Béart...
Malgré ça, j'ai quand même passé un bon moment en suivant cette comédie de boulevard pas prétentieuse pour deux sous, mais pas très marrante quand même...
Ah si, un grave défaut qui me revient à l'esprit : le générique de début donne envie de fuir ! Pas mieux que celui de la fin... Thomas Dutronc n'a décidément pas plus de talent au niveau musical que son père qui parlait ses chansons...

Ca m'a fait penser à un autre fils à papa : Matthieu Chabrol dont le seul nom au générique me faisait fuir les films de son père, pourtant pas indigestes, eux !


la une (RTBF) le 12.07.2021- 22.05.2022-

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le 20 mai 2022

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