J’ai trouvé le film très prenant. Il bouge beaucoup, même si j’ai ressenti une certaine longueur vers le milieu, notamment dans la partie sur Valeria. Mais malgré ça, on ne s’ennuie jamais vraiment.
J’ai adoré la manière dont Mexico City est filmée, elle est montrée comme brutale, même étouffante, mais pleine de vie.
On nous montre une réalité crue ; la violence sociale, les conditions de vie, le désespoir… Tout est brut, dirigé par les pulsions humaines. Il y a un vrai parallèle entre les humains et les animaux, dans leur rapport à la violence, au désir et même à la survie.
Certains critiques ont parlé de cruauté qui atteint même la tyrannie, et je comprends la remarque, même si ce ne m’a pas dérangé. Car oui c’est brutal, mais cette brutalité pour moi elle a un sens, elle fait partie de la vie de ces personnages, elle reflète leur monde, c’est ça vivre à Mexico City en quelque sortes.
J’ai aussi trouvé intéressante cette idée de fatalité, ce pessimisme structurel. On sait dès le début qu’il n’y aura pas d’échappatoire. Certains reprochent au film de ne pas proposer de solution, mais justement, c’est le propos. Montrer comment ces gens sont condamnés à tourner en rond dans leur condition.
Après, comme je le disais, le film souffre un peu de lourdeur au milieu, notamment dans la partie de Valeria, qui tire un peu en longueur. Et sur la fin, la temporalité devient un peu confuse, je trouve que les fils narratifs s’effritent un peu, ce qui rend le tout plus difficile à suivre.
Mais globalement, c’était une très bonne expérience.