J'en ai vu la moitié. C'est un peu daté, le scenario ne fonctionne pas bien et c'est en general assez mal joué; mais il y a NYC, et puis Angelina; la vedette porte une vingtaine de perruques toutes plus ridiculles les unes que les autres mais elle se devoile physiquement dans plusieures scènes dénudées. Details ce-dessous.
Angelina a poil etait le principal angle de vente de cette production mais ce fanstasme realise s'avère en fait particulièrement décevant, car bien que les medias vous vendent Angelina comme un model de beauté sa silhouette et ses caractéristiques squelettiques sont sans aucun doute celles d'un tranny, ce qui est particulierement apparent ici. De plus, ses tatouages sataniques rappellent constamment son appartenance a ce groupe répugnant qui s'est donné tous les droit sur les normies. De plus le realisateur ne parvient pas a vraiment rendre la sensualité impliquée par le scenario ni a maintenir visuellement une quelquonque tension sexuelle, donc niveau glamour vous serez tres decus.
En ce qui concerne les qualités cinematographiques, il s'agit d'un téléfilm assez vieillot mais qui a plus de cachet que d'habitude et qui aurait pu etre sorti en salles. C'est une typique histoire de célébrité confuse qui se self-destruct: cela a été fait maintes fois, et ici le pretexte est une biographie d'un manequin dont pratiquement personne n'a jamais entendu parler.
Ca se laisse voir, mais il ne faut pas vous attendre a quoique ce soit de consequent: ils vous decrivent une "white trash" pleurnicheuse, nerveuse et sérieusement dérangée (toute la premiere partie). Puis sa descente dans la toxicomanie (deuxieme partie). Ah oui, elle est aussi lesbienne. Voila. Scenario pondu.
Il n'y a pas d'engrenage ni de tension dramatique qui amene la trame de A (la montee vers le vedetariat) a B (la descente vers l'abyme de la toxicomanie). Mais Angelina donne une performance particulierement investie, son acting coach a fait du bon boulot avec la methode de l'actor-studio. Les autres acteurs ne sont pas convaincants, Faye Denaway est nulle (pas d'autre mot), et beaucoup d'acteurs secondaires sont carrément ridicules. La musique aussi n'est vraiment pas terriblle pour de la "early 80's nostalgia".
Ceci dit, j'aime bien ce scénariste-réalisateur. Un homo poli et tres posé que j'ai jadis rencontré à NYC. Il a cette tendance à faire dans le softcore qui est assez marrante. Il fit plus tard Original Sin (avec Angelina encore) qui était une version sexploitation de La Sirène du Mississippi (Truffaut Bebel Deneuve) et qui d'ailleurs est très supérieur à l'original (pas difficile, l'original etait nul). Sa realisation ici est plutot sympathique et assez recherchée pour un telefilm.
Pour conclure, si vous etes fans du faux-madame Angelin-satanicus, c'est son film ou il/elle s'est investi(e) le plus emotionellement. Pour le reste, la realisation est decente mais le script et le casting sont plutot faibles, le drame psychologique souvent stagnant et les sex scenes sans invention. J'ai donc eteint au bout d'une heure, mais sans degout. Il y a la nostalgie d'une époque perdue qui joue. Et puis, beaucoup d'exterieurs New Yorkais! Moi, dès que je vois NYC, je m'attendris.
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UPDATE: J'ai finalement vu la deuxieme partie (la description de la chute dans la toxicomanie). Cette partie fonctionne mieux car une tres bellle fille se detruisant avec des junkies, c'est en soi un concept choc (sempiternal damzel in distress). Tant qu'on assiste a cette descente tragique, le choc-factor remplace le besoin d'un scenario precis ou inventif et le spectateur a plus de chances de rester emotionellement accroché. Le film se finit comme un "biopic melodrama" d'un cachet quand meme superieur aux standard televises.
Il est TRES difficile de faire un vrai bon film. Cela demande souvent un ennorme travail a l'ecriture pour qu'ensuite le travail des acteurs puisse avoir un impact veritable. Ceci pris en compte, ce telefilm est plutot delassant et parvient dans sa deuxieme partie a enfin quelque peu vous impliquer emotionellement. 6/10