Otage : journaliste faisant preuve de retenue

OTAGE : souvent journaliste qui fait preuve de retenue (d'après le dictionnaire de Laurent Baffie)

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On ne peut dire que je me sois rué pour voir ce film que j'avais au frigo... Je me demandais même

si je ne l'avais pas vu jadis... La faute encore une fois à ce fichu titre qui ne veut rien dire. I y a aussi Fargo, Largo (...) allez donc vous y retrouver ! Curieux même la désinvolture avec laquelle les distributeurs baptisent certaines oeuvres d'un titre répulsif ! Ajoutez à ça une photo d'affiche promo (pas celle de SC) montrant une femme voilée : la façon dont les iraniens traitent les femmes (...) n'était pas faite pour m'encourager.

Pourtant, les bons films traitant d'otages et réussis ne sont pas si nombreux...

Coup d'oeil dans le rétro : (je vous la fais courte)

Le film se fonde sur un fait historique de 1979 au cours duquel Téhéran se laissa aller au délire de la révolution islamique iranienne, pendant laquelle l'ambassade américaine fut envahie par des émeutiers favorables au régime de Khomeyni... Des otages furent retenus pour servir de monnaie d'échange afin de juger le schah réfugié aux USA... Toutefois, sous le prétexte fallacieux du tournage d'un film, six d'entre eux réussirent à s'évader et trouvèrent refuge à l'Ambassade du Canada. La CIA chargea alors un de ses meilleurs agents, Antonio Mendez (Ben Affleck), de les exfiltrer mais au dernier moment, le Président Carter voullut tout arrêter, ayant décider d'envoyer un commando armé pour libérer les otages...

C'est un peu longuet au début, mais j'ai quand même été impressionné par cette réalisation : on sent que le budget n'a pas respire l'austérité et la recherche des petites économies car, que de superbes mises en scène, quel nombre de figurants : on s'y croirait, même si c'est un peu compliqué à suivre. Les scènes d'action pullulent. Le casting est tout aussi judicieux au point que le réalisateur américain Benjamin Géza Affleck-Boldt, (dit Ben Affleck) [bɛn ˈæflɛk], (1972/----) ne chôme pas (il est aussi réalisateur, scénariste et producteur) - jouant les "Eastwood- et s'attribue même le meilleur rôle : charité bien ordonnée (...) Une composition parfaite aussi !

A quarante et un ans à l'époque, quelle maturité pour le troisième de ses sept films (de 2007 à 2023) et à tous points de vue ! Le suspense final est un modèle du genre et même si je n'y accorde que peu d'importance, le souci d'objectivité me pousse tout de même à afficher que ce film a remporté trois oscars, dûment mérités.

Dommage qu'il ait été rediffusé sur RTL9 pour être abusivement interrompu inopportunément par des pubs qui nuisent au rythme et à l'ambiance... et conséquemment aux produits vantés qui en deviennent répulsifs ! Gérants de budgets pub, tirez-en les conséquences ! Sauf pour ceux qui comme moi, n'enregistrent pas et ne doivent subir ce fléau...

Pourtant, à l'époque de sa sortie, que de qualités probablement été anéanties par ce titre bêta Argo (et Millaut ?) au bout de vingt-quatre semaines de projections, n'avait attiré que 1 375 884 spectateurs en France, lui valant une trop modeste quarantième place sur les cinquante-cinq à avoir franchi le cap du million d'entrées... Il méritait mieux si l'on considère que Skyfall (que je n'ai pas vu) de Mendès lui était tout en haut du podium...

Dans les cinémas, on part souvent dès le mot "fin" de la projection, tandis que le générique défile... A l'intention des victimes de cette fâcheuse habitude, voici la fin réelle, l'épilogue ultime, des véritables otages de Téhéran. Bien sûr, toute ressemblance avec les héros de ce film ne serait que pure coïncidence ! (....)

* John Chambers, maquilleur oscarisé, a reçu "l'Intelligence Medal" de la CA, la plus haute distinction civile. Jusqu'à sa mort en 2001; il est resté l'ami de Mendès...

* La crise iranienne des otages a pris fin le 20.01.1981 quand tous les otages qui restaient on été libérés. Ils auront passé 444 jours en captivité.

* L’implication de la CIA s'est ajoutée aux efforts de l'ambassade du Canada pour libérer les six otages échappés à Téhéran. Aujourd'hui encore, cette histoire reste un modèle de coopération internationale entre gouvernements. les invités ont regagné le service diplomatique américain après leur calvaire en Iran...

* Tony Mendès a récupéré son "Intelligence star" en 1977 quand le Président Clinton a rendu publique l'opération Argo. Il vit dans le Maryland avec sa famille.

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RTL le 07.04.2024-