Après un générique au ralenti bien jouissif (clairement le meilleur moment du film), Snyder passe 2h30 à cacher son esthétique numérique en rendant l'image totalement floue. En plus de me donner l'impression d'avoir perdu mes lentilles entre les plis du canapé, Snyder me gâche aussi le seul intérêt du film : Las Vegas en ruine infestée de zombies.
Oui, alors non, pas des zombies ... des artistes de cirque se baladant à cheval, discutant entre eux à coup de grognements et SURTOUT essayant de fonder une famille !
Aaaaaah la famille ! Zack Snyder ne cesse de prôner ce pilier de l'Amérique durant tout le film, que ce soit du côté Humains, avec un héros ayant tué sa femme contaminée et passant le film à régler ses comptes avec sa fille ; que du côté Zombies, car l'alpha n'est en fait qu'un père en quête de vengeance. Fini les films gores juste pour le fun, ici le papa zombie a des valeurs et un petit coeur qui bat sous cette carapace de chaire en décomposition.
Il est loin le temps où Snyder nous proposait une relecture décomplexée et honnête du "Zombie" de Roméro. Tout est bien trop premier degré, à l'inverse de critiquer les valeurs de l'oncle Sam comme les productions des années 70/80, le film persiste à nous montrer une thérapie familiale digne de AB Production alors qu'un putain de missile nucléaire arrive droit sur la ville du péché.
Bref, comme le disait Dewey : "Je ne m'attendais à rien et je suis quand même déçu".