Jules César lance une expédition pour conquérir la Bretagne : la population locale a du mal à se défendre, elle refuse en effet de combattre après cinq heures de l'après-midi et pendant le week-end ; l'île est donc soumise à la domination romaine, et seul un petit village résiste à l'envahisseur. Son chef, Zebigbos, décide alors d'envoyer son compatriote Jolitorax en Armorique, chez son cousin gaulois Astérix, dont on connaît les exploits contre les Romains. Justement Astérix mais surtout Obélix sont en proie à une grande nostalgie, car il n'y a plus de Romains avec lesquels combattre : ils sont tous partis faire la guerre en Bretagne. Une fois informés de la situation ils décident de partir pour l'île, en emportant avec eux une barrique de potion magique que leur a préparée leur druide Panoramix.
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Malgré les défauts que possède "Astérix et la Surprise de César", le film est un succès publique et critique. Gaumont, conforté par cette réussite inespérée, lance dans la foulée la production d'un nouveau film (qui en vrai était déjà prévu avant la sorti "Astérix et la Surprise de César"). Ils confient le projet au belge Pino Van Lamsweerde (qui réalisera la première série animé "Spirou" 7 ans plus tard) et coproduisent le film avec les danois Gutenberghus (mais la majorité de la production reste encore française).
Seulement Gaumont veux encore une sortie rapide et donne une dead line en décembre 1986, soit pile un an après celle de la "Surprise de César". Une nouvelle fois serré, mais expérimenté après l'épreuve du film précèdent, la réalisation du film ce fait sans trop de problème. Cependant de nombreux sacrifices seront fait quand même, déjà cette fois ce sera un seul album qui sera adapté, comme pour les deux tout premiers films de la saga, de plus l'histoire (sauf quelques petits détails) sera gardée tels quelle pour éviter de perdre du temps sur la réécriture du scénario. Et aussi de l'animation, puisque certaines séquences de la surprise de César seront réutiliser pour le film. Idem pour la musique mais le verra plus tard.
Ainsi que vaut cet Asterix, fait un peu en rush lui aussi? Et bien... je le trouve mieux que son prédécesseur sur de nombreux points.
Déjà l’animation est bien plus aboutie, malgré les séquences et personnages réutilisés du film d'avant, les décors sont vraiment très jolis, certains plan de Londinium ou des campagnes ont vraiment de la gueule, les scènes de bastons sont cools et bien menées... Non, c'est vraiment du très bon la dessus.
Coté scénario c'est donc directement l'album Astérix chez les Bretons qui est retranscrit a l'écran, parfois a la case prés! Mais la ou ça péchait avec Astérix le Gaulois, ici tout ce passe super bien... Notamment parce que l'album en lui même est déjà pour moi l'un des meilleurs de la série (en tout cas bien mieux que le tome 1). Et surtout que les gags de celui ci sont assez bons pour passer directement sur le grand écran. Ce qui fait que le film ce laisse parfaitement bien regarder sans réels temps morts. Ce film est d’ailleurs pour moi le plus drôle de la saga (pas loin avec "les douze travaux").
Pour le doublage, c'est le même que pour la surprise de César, donc ici pas de chose particulière a dire en plus.
Pour la musique par contre... Ironiquement je trouve que c'est celle qui est la plus réussie (en terme d'intégration dans le film, parce-que la plus culte, c'est toujours celle "des douze travaux"), alors que c'est probablement la bande son que Vladimir Cosma a le moins travaillé. En effet il n'hésite pas a prendre des musiques qu'il a fait pour "L'Aile ou la Cuisse" ou "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" ... Et même sur "la surprise de César", puisque la musique du générique est une reprise en anglais d'"Astérix est là" qu'il avait fait pour le film précédent. Et pourtant la musique fonctionne encore une fois très bien même en sachant tous ça.
Au final, Astérix chez les Bretons est un excellent film Astérix, mais il est dommage de voir qu'il a été fait quand même un peu a la va vite, surtout quand on sait qu'ils n'avaient plus les impératifs d'"Astérix et la Surprise de César". C'est donc un peu triste de ce dire que le film aurait peu être mieux que les douze travaux si Gaumont avait laissé plus de temps.