le 17 août 2017
Live & let die in Berlin
Atomic Blonde sera sans doute plus d'une fois comparé à John Wick, dont il semble à première vue en constituer le pendant féminin. Tout d'abord parce que sa réalisation a été exécutée par une moitié...
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Si vous avez entendu parler d'Atomic Blonde, alors vous avez entendu parler de la scène, cette fameuse scène qui suit l'agent du MI6 Lorraine Broughton alors qu'elle se fait bad guy sur bad guy avec une brutalité jouissive, dans une cage d'escalier, un appartement en finissant par une course de voitures. C'est une superbe démonstration du jeu de Charlize Theron et de l'expertise du réalisateur David Leitch (la comparaison avec John Wick, son précédent film, tient relativement bien la route)
Comme souvent dans ce genre, le film s'emmêle dans son intrigue trop compliquée, entre alliances et contre-alliances, qui prend le pas sur l'approfondissement des personnages (Charlize Theron ne quitte pas un seul instant sa poker face parfaite), mais la scène de l'escalier ne serait pas aussi réussie si ce n'était qu'un exercice technique froid et si on ne s'intéressait pas au personnage de Lorraine.
Elle évolue à Berlin, juste avant la chute du mur, guidée par le douteux David Percival (James McAvoy, qui parvient à assumer sans problème de porter un tricot en lain avec un col en V et un manteau de fourrure, chapeau), un agent du MI6 qui a passé trop de temps sur place et qui est devenu un peu... sauvage, "gone native" disent les Anglais. Le cadre n'est pas trop surutilisé en métaphores douteuses mais plutôt une toile de fond fun à la mission de Lorraine, qui permet de saturer le fond sonores de tubes des années 1980, au point qu'on se demande s'il leur en restera assez dans l'éventualité d'une suite.
Quand on parle de la scène du film, on pense à 90% à celle de l'escalier mais les 10% qui restent en auront une autre à l'esprit... En général, il vaut mieux être sur ses gardes quand on parle d'une scène de sexe lesbien réalisée par un réalisateur masculin hétérosexuel (coucou Abdellatif Kechiche) mais le film s'en sort étonnament bien, et l'histoire entre Lorraine et Delphine Lasalle, une agent du renseignement français sur sa première mission, n'est ni exclusivement sexuelle ni trop sentimentale.
C'est d'ailleurs le meilleur hommage du film à James Bond: Sofia Boutella est une Bond girl jusque dans son arc narratif: on ne sait pas à qui vont ses loyautés, on la sous-estime au début mais elle prouve sa valeur à la fin
(avec en plus la mort tragique, dont on se serait bien passé)
, et Charlize Theron se comporte avec la nonchalance et l'autorité de 007, c'est sa présence qui emmène le film.
En fait, le fait qu'elle est une femme n'est jamais ignoré ni explicitement souligné (pas de remarques sexistes de la part des "bad guys", pas de menace d'agression sexuelle plus ou moins subtile, etc.). Entre Atomic Blonde et Wonder Woman cet été, il semblerait qu'on puisse enfin arrêter de spéculer sur le futur des films d'action au féminin et qu'on commence à parler de leur présent.
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Créée
le 5 sept. 2017
Critique lue 209 fois
le 17 août 2017
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