Devenu acteur, Antonin rêve cette fois d'être le meilleur dans la pratique du Kung-Fu. Seulement, il s'entraine en voyant des films avec Jackie Chan dans le XIIIe arrondissement et refait les gestes chez lui avec le son qu'il a enregistré dans les cinémas ! Ça plus sa pratique très légère des arts martiaux où il tombe des les vapes au moindre contact physique, autant dire qu'il n'est aidé. Pour espérer résoudre tout cela, il va s'installer aux Olympiades afin de s'immerger auprès de la population asiatique.
Anne Fontaine poursuit les aventures d'Augustin, au phrasé si particulier, émotif à l'extrême, et que Jean-Chrétien Sibertin-Blanc incarne toujours aussi bien, avec ce bonhomme lunaire au possible. Tout part d'un contexte à priori improbable, où il lui est impossible de toucher ou de se faire toucher sans tomber dans les vapes, et il va rencontrer d'autres personnages joués par Bernard Campan, Darry Cowl et la sublime Maggie Cheung, donnant au film un aspect quelque peu improbable sur le papier. Et pourtant, ça marche très bien avec cet aspect immersif que donne la réalisatrice à se plonger dans les XIIIe arrondissement, et à filmer les Olympiades comme une sorte de forteresse. Il y a quelque chose de gentil qui se dégage de tout ça, de la sympathie, et lors du final, qui se déroule en Chine quelques années plus tard, on est heureux pour Augustin qui semble avoir enfin trouvé sa voie, loin du Kung-Fu et du cinéma. D'ailleurs, on note un caméo amusant de Pascal Bonitzer filmant André Dussolier et Fanny Ardant sur la terrasse d'un café avec un Augustin toujours aussi maladroit.