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Léa Mysius signe un étrange premier long-métrage. La réalisatrice fait un usage pertinent d’un filmage sur pellicules 35 mm qui baigne Ava dans des couleurs ocres mêlées à des tons plus ténébreux. C’est une manière à peine détournée de lier un film solaire à un sujet sombre ou encore d'établir un trait d’union entre un présent léger et insouciant à une triste destinée. La réalisatrice émaille son film de belles idées de mise en scène où la topographie des lieux filmés vient souvent appuyer à bon escient la dramaturgie déployée. Les qualités techniques et esthétiques d’Ava crèvent l’écran. Mais, à trop compliquer sa mise en scène qui fait basculer plusieurs fois le film d’un genre à un autre, Léa Mysius abandonne son sujet central en bordure de l’itinéraire de ses protagonistes.
Également coscénariste des Fantômes d’Ismaël (2017, Arnaud Desplechin), la réalisatrice-scénariste disposait pourtant ici d’un scénario intéressant : un récit initiatique animé d’une dureté peu commune dans les films sur l’adolescence.
Le dernier tiers d’Ava échoue ainsi dans la fuite convenue de son couple de jeunes amoureux, une fuite doublée de celle de l’intérêt du récit.
Créée
le 8 avr. 2018
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