épisode filler
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J’avais pas spécialement aimé le premier Avatar. C’était beau, oui, mais sans vraie profondeur, une sorte de Pocahontas de l’espace. Quand j’ai commencé ce deuxième, j’ai vite compris que l’histoire repartait sur les mêmes rails.
Et bizarrement, c’est à ce moment-là que j’ai commencé à mieux apprécier le 1er : j’ai compris que le but de Cameron n’était pas vraiment de me raconter une histoire, mais de me montrer un monde, à la manière d'un documentaire sur une civilisation imaginaire.
Et à ce niveau-là, c’est une réussite totale.
Visuellement, c’est magnifique. Les décors, la lumière, les mouvements sous l’eau, tout est d’une beauté folle. On s’attache autant à la nature qu’aux personnages : la faune et la flore, tout est vivant, sensible.
C’est ce lien, entre les Na’vi, les animaux et leur environnement, qui fait du film un véritable rêve éveillé. Pendant un moment, t’as vraiment l’impression d’y être, de partager leur monde.
Et en IMAX, c’est encore plus fort. C'est la technologie au service de la contemplation.
Mais c’est justement là que le film se trahit.
Il détruit littéralement la beauté qu’il vient de créer, sous prétexte de dénoncer la prédation humaine sur la nature — un message déjà vu mille fois, sans originalité ni profondeur.
On a compris depuis longtemps que l’Homme détruit ce qu’il touche. Ce n’est pas ça qui dérange, c’est la manière simpliste dont c’est traité. Le contraste entre la douceur de l’univers et la brutalité de la narration casse toute l’émotion et fait retomber le souffle contemplatif que Cameron avait réussi à installer. Des scènes de batailles et de destruction à rallonge qui vont contre le but premier du film et qui en plus ont dû lui coûter le tiers de son budget.
Et comme si ça ne suffisait pas, le scénario multiplie les incohérences.
La RDA, censée représenter une humanité en crise, ressuscite à grands frais le colonel Quaritch et ses hommes pour une mission large mais floue, qui se transforme finalement en simple vengeance personnelle.
On déploie des moyens militaires absurdes pour traquer un ex-soldat retiré, vivant paisiblement avec sa famille, qui ne menace plus personne.
C’est incohérent, et ça affaiblit encore un peu plus le propos politique du film, déjà mince dans le premier.
Malgré tout ça, j’ai préféré ce second volet au premier. Il se regarde mieux, il est plus vivant, plus riche, plus abouti.
Mais j’attends la suite avec assez peu d’espoir que Cameron change de recette pour le troisième.
En résumé, Avatar : La Voie de l’eau est un film sublime, mais trop conscient de son public pour oser être grand.
Créée
le 5 oct. 2025
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