Une suite incohérente qui manque de continuité

Avatar 2 est une suite cinématographique attendue depuis longtemps, promettant de plonger à nouveau les spectateurs dans un monde visuellement époustouflant. Cependant, malgré des effets spéciaux impressionnants, le film présente des faiblesses qui nuisent à l'expérience globale des spectateurs.

Tout d'abord, l'une des principales critiques concerne le manque de cohérence et de continuité entre les deux films. Il est étrange de constater que les avatars, tels que Quaritch, maîtrisent instantanément la langue Naa'vi. En effet, dans le premier film, nous avons vu Jake prendre du temps pour apprendre cette langue. Cette incohérence soulève des questions quant à la logique du scénario. Pourquoi les avatars de Quaritch et de Jake ne sont-ils pas soumis aux mêmes contraintes linguistiques ? Une explication claire aurait été appréciée pour éviter de laisser les spectateurs perplexes face à ce détail.

De plus, l'introduction du fils de Quaritch dans l'intrigue est un ajout étrange et déroutant. Dans le premier film, Quaritch était dépeint comme quelqu'un dévoué à son travail et à son rôle de colonel dans l'armée. Il était prêt à mourir pour ces idéaux, ce qui ne laissait pas de place à l'idée qu'il puisse avoir des enfants. L'histoire de son fils semble être une tentative de donner une nouvelle dimension au personnage de Quaritch, mais elle compromet sa crédibilité. De plus, la question se pose de savoir pourquoi le frère de Jake et son avatar n'ont pas été soumis au même processus de récupération de souvenirs. Si une technologie aussi avancée était disponible, pourquoi n'a-t-elle pas été utilisée précédemment ? Les coûts exorbitants de fabrication des avatars auraient justifié le choix de Jake dans le premier film, rendant cette incohérence difficile à ignorer. De plus, il aurait été plus logique, d'un point de vue économique, de fabriquer de nouveaux méchas plutôt que de dépenser des millions, voire des milliards de dollars pour créer toute une escouade de militaires avatars. Surtout si l'on considère que ces militaires sont censés être "remplaçables". Cette décision de scénario semble peu réfléchie et nuit à la crédibilité de l'univers du film.

Par ailleurs, l'histoire de la fille de Grace Augustine est également source d'interrogations. Sa naissance est inexplicable puisque l'avatar de Grace ne s'est apparemment jamais réveillé et n'a donc pas pu entretenir de relations intimes. La question de la reproduction des Naa'vi reste également sans réponse claire, ce qui laisse le spectateur dans le flou. Il aurait été préférable d'expliquer plus en détail ce phénomène ou de donner des indices permettant de comprendre cette situation. Il est possible que ces questions trouvent leurs réponses dans les prochains films de la franchise, mais il aurait été judicieux de fournir au moins quelques éléments d'explication dans ce volet.

Enfin, la relation père-enfant entre Jake et son fils est inconsistante et décevante. Après avoir passé autant de temps sur Pandora et s'être complètement immergé dans la culture Naa'vi, Jake semble avoir oublié toutes les leçons tirées du premier film. Malgré son évolution en tant que chef de guerre et chef de tribu, il élève ses enfants de manière militaire, ignorant leurs tentatives de communication et de compréhension mutuelle. Cette incohérence dans la relation père-enfant nuit à la crédibilité des personnages et à la profondeur émotionnelle de l'histoire.

En résumé, malgré des effets spéciaux impressionnants, Avatar 2 - La voie de l'eau souffre de nombreuses incohérences qui nuisent à l'expérience des spectateurs. Le scénario est également faible, avec des intrigues secondaires mal développées. Il est regrettable que cette suite n'ait pas répondu aux attentes, car le premier film avait démontré un potentiel considérable. Les fans espèrent maintenant que les prochains volets de la franchise parviendront à corriger ces erreurs et à offrir une expérience cinématographique plus cohérente et satisfaisante.