Si le cinéma des fréres Coen ne m’a pas toujours impressionné, le génial Inside Llewyn Davis m’avait bluffé. Et ce Ave César ! me donne envie de revoir leur filmographie…
A la fin de l’âge d’Or du cinéma Hollywoodien, Eddie Mannix est un producteur à succés. Et il est jsutement en train de produire une grande fresque biblique censé être le grand film de l’année. Et la star n’est autre que Baird Whitlock, une des plus grandes stars mondiales. Mais lorsqu’il est enlevé, autant dire que la donne change…
Aucun pitch ne saurait résumer ce qu’est réellement Ave César. Dénonçant le systéme hollywoodien tout en rendant un hommage sincére à sa plus belle époque, le film bénéficie d’une scénario intelligent lui permettant de montrer tout ce dont il était capable. Ainsi, l’enlèvement n’est qu’un prétexte pour voir Eddie Mannix déambuler au sein de plateaux présentant ballets aquatiques (une scéne sublime) et numéro de comédie musicale (Channing Tatum et la troupe sont impressionnants !), tout en proposant des références aux westerns ou autres polars que produisait l’industrie à l’époque. Un grand talent de mise en scéne associé à un script bien écrit ne pouvait être de trop.
Et ici, le casting est à fond et semble réellement prendre du plaisir à évoluer dans ce film, que ce soit les premiers rôles comme les plus petits (La scéne avec Frances McDormand est hilarante, celle avec Christophe Lambert sympathique aussi). Un vrai plaisir visuel que l’on voudrait même voir durer plus longtemps et qui ne comporte pas de véritables longueurs. Que vous aimiez ou pas le cinéma des Coen, je vous conseille d’y jeter un oeil, on y trouve de tout, aussi bien en matiére de critique du systéme, que d’hommage rendu à l’art. Un juste milieu que seuls des grands pouvaient trouver. Ils l’ont fait.