Avengers - L'ère d'Ultron par Kroakkroqgar

Si ce ‘Avengers : Age of Ultron’ présente un intérêt, c’est de donner enfin un peu de substance aux personnages de Hawkeye et Black Widow, complètement transparents dans ‘The Avengers’. Mieux encore, le personnage interprété par Jeremy Renner est peut-être le plus sympathique et le plus intéressant de ce nouvel opus, s’offrant même la punchline la plus drôle du film (« Nobody would know. »).

Au-delà de cette progression des personnages secondaires, ‘Avengers : Age of Ultron’ répète les mêmes schémas et les mêmes erreurs que son prédécesseur. Non seulement le scénario est une copie sans originalité de celui de ‘The Avengers’, mais ‘Age of Ultron’ délivre un propos abruti au sujet de l’intelligence artificielle. Comment ne pas être écœuré par les raccourcis pris par Ultron pour justifier l’anéantissement des Avengers au nom de la paix ? On est bien loin d’un pourtant simple ‘I, Robot’. Plutôt que de s’acharner à nous faire croire qu’Ultron suit une logique d’instauration de la paix, pourquoi ne pas simplement parler d’une IA malveillante ? La stupidité du scénario atteint son apogée avec l’arrivée de La Vision (Jarvis 2.0). Avec un mélange de fantasy et de science-fiction survolées et incompréhensibles, le film tombe en pleine série B.

Si la trame principale est déjà repoussante, ‘Avengers : Age of Ultron’ fait également des erreurs de mauvais goût absurdes : la mort du pourtant charismatique Vif-argent (probablement justifiée par un quota de dramatisme), la romance bâclée entre Hulk et Black Widow, et surtout le look immonde de La Vision. A cela s’ajoute une avalanche de punchlines minables et de grandes déclarations pompeuses qui rendent le spectacle insupportable par moment.

On se contentera d’un déchaînement de fureur épique lors de l’affrontement entre Hulk et Iron Man, et d’un combat final chaotique mais plutôt réjouissant.

Un blockbuster abrutissant.