Les bagnoles, c'est pas mon truc. Pour moi, avoir de l'affect pour un tas de ferraille c'est comme vénérer une poêle à frire. C'est aimer quelque chose de fonctionnel et de quotidien qui n'apporte rien d'autre que de rendre service dans la vie de tous les jours. J'avais donc peur de ne pas aimer ce film à cause de ce point, et heureusement pour moi, tout s'articule autour de la musique. La voiture permettra juste de marquer le rythme.
Edgar Wright a eu une idée pour son montage qui me semblait pourtant évidente quand j'étais petit (pourquoi personne ne fait ça à part Michael Jackson dans ses clips ?) mais que je n'avais encore jamais vu au cinéma. Et si tout était en rythme ? Si les plans se terminaient en rythme ? Si une portière qui claque, des coups de feu ou un café versé dans un gobelet dépendaient des percussions d'un morceau ? C'est génial et efficace à souhait, surtout avec ce genre de chansons. La musique de Baby driver, c'est le genre de morceaux que je ne cherche pas à écouter ensuite (même si j'en connais déjà certains), mais où je me dis pendant tout le film "Ah ça c'est cool".
Le scénario est bien écrit et bourré d'éléments drôles ou/et badass, même si la trame est simple (un dernier casse, une amourette, l'avenir, ce genre de choses). Je ne connaissais pas les acteurs principaux hormis Spacey et Foxx, et j'ai été agréablement surpris de ce point de vue là. Edgar Wright signe à nouveau un super film et ça fait vraiment plaisir !