Erratic movie
Contrairement à ce que laissent supposer les arguments développés lors de la promotion du film, orchestrée principalement autour de la présence symbolique et dénudée de Nicole Kidman, Babygirl n’est...
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le 15 janv. 2025
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Sous des airs de thriller érotique sulfureux, Babygirl ne fait que recycler les clichés de la dark romance, travestis en fausse transgression. Halina Reijn signe un film qui se veut audacieux, mais qui ne dépasse jamais le stade de la provocation calculée. Sous couvert d’exploration psychologique et de transgression, Babygirl semble surtout préoccupé par l’impact de son discours sur le spectateur, au point d’en oublier la subtilité et la cohérence narrative.
Le personnage de Romy, interprété par une Nicole Kidman toujours impeccable, incarne une femme en quête de contrôle absolu sur sa vie, jusqu’au jour où elle cède à une relation destructrice avec un jeune stagiaire, Samuel (Harris Dickinson). Le film met en scène la collision entre pouvoir et désir, offrant des scènes à l’esthétique léchée, parfois publicitaire, parfois clipesque, qui sacrifient la profondeur des personnages au profit d’une mise en scène appuyée et d’un discours faussement subversif.
La réalisation, à la fois figée et démonstrative, aligne des codes de la dark romance sans jamais les interroger véritablement. Ce jeu de domination et de soumission, où Romy se complaît dans un rôle d’objet de désir et de souffrance, devient rapidement mécanique, flirtant dangereusement avec une fétichisation de la violence qui semble en contradiction avec les intentions théoriques du film. Comme It Ends with Us, Babygirl se drape d’une réflexion féministe qui s’effondre sous le poids de sa propre mise en scène.
Si Nicole Kidman excelle dans son rôle, son personnage reste un objet plus qu’un sujet : mise en scène comme une icône glacée, son corps devient un territoire que l’on façonne et que l’on manipule sans lui offrir un véritable espace de jeu. À l’image du film, elle oscille entre contrôle et abandon, sans que cette tension ne trouve un véritable aboutissement dramatique. À force de vouloir être scandaleux, Babygirl finit par n’être qu’un exercice de style, piégé dans ses propres contradictions.
Créée
le 29 janv. 2025
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Contrairement à ce que laissent supposer les arguments développés lors de la promotion du film, orchestrée principalement autour de la présence symbolique et dénudée de Nicole Kidman, Babygirl n’est...
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le 15 janv. 2025
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14
Aussi délicat qu’un éléphant dans un magasin de porcelaines, Babygirl cultive le scandale, mieux se donne à voir comme intrinsèquement scandaleux. Il n’a d’intérêt que sociétal, en tant que pierre...
le 10 janv. 2025
31 j'aime
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_____Pour le lecteur pressé, en moins de 3 minutes: https://youtu.be/sSVYyyi2ZPU👉 Et s'abonner à cette chaîne Youtube où je publie régulièrement ces articles, pour n'en rater aucun ! ...
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le 17 mars 2025
19 j'aime
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Aster a eu le cran d’oser traiter de front des sujets clivants.Certes, c’est un méli-mélo d’idées, une mosaïque parfois désordonnée, mais c’est justement ce qui fait son charme. Il faut accepter de...
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le 15 août 2025
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Sous des airs de thriller érotique sulfureux, Babygirl ne fait que recycler les clichés de la dark romance, travestis en fausse transgression. Halina Reijn signe un film qui se veut audacieux, mais...
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le 29 janv. 2025
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Les Français hallucinent parce que, pour une fois, on utilise notre fabuleux et inégalable patrimoine. Donc oui, c’est le point fort, le film est magnifique (en même temps, quand tu tournes au...
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le 25 janv. 2025
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