Colin Farrell livre ici une solide prestation, comme souvent. L’acteur irlandais incarne avec justesse ce joueur incapable de s’arrêter, prisonnier de ses propres démons. Son jeu subtil et mélancolique est sans doute le principal atout du film.
Visuellement, la mise en scène est soignée : les couleurs sont travaillées, les costumes impeccables, et l’ambiance générale dégage une certaine élégance. Malheureusement, tout cela ne suffit pas à sauver un récit trop pauvre et linéaire.
La trame manque de profondeur, l’émotion ne prend jamais, et on peine à s’attacher au personnage principal, pourtant omniprésent à l’écran. On suit sa descente sans réelle tension ni empathie, comme un spectateur distant d’un drame sans âme.
Au final, The Ballad of the Small Player impressionne par la forme, mais déçoit sur le fond. Beau vernis, mais vide derrière — un film qui joue, lui aussi, mais sans grande mise.