Une suite pour mieux « revenir aux affaires »

Sorti deux ans après son aîné, Barbershop 2 : Back in Business pense qu’il suffit, pour réussir une suite, de reprendre les mêmes et de recommencer. Pas de chance pour lui, la recette ne fonctionne plus, et le changement de réalisateur se fait sentir tant la mise en scène atteste un amateurisme confondant, ne sachant pas comment cadrer ses plans ni les agencer au sein d’une scène correctement rythmée. En résulte une saccade de remarques vulgaires qui peinent à se répondre les unes aux autres, servies par un canevas dilué dans le temps – à savoir l’installation d’un salon de coiffure pour homme en face du barbershop – renvoyant une impression de remplissage, prétexte à une guéguerre qui tarde à démarrer. Quelques séquences fonctionnent et réussissent à décrocher des sourires, à l’instar de la course contre la montre qu’effectue Eddie pour rattraper une femme dans le métro. Mais ces petits moments ne sauraient sauver ce film dispensable, dépourvu de vision esthétique et peu maîtrisé, qui n’a pour seul intérêt que de réunir, une nouvelle fois, sa galerie de personnages attachants.