Liberté pour la presse.

Troisième film de Richard Brooks, le sujet est en partie personnel pour le réalisateur. Il raconte la disparition d'un journal, The day, racheté par un autre, et à ce moment-là, va se dérouler un crime. Un journaliste de The day va enquêter, protégé par son rédacteur en chef malgré les pressions subies ça et là, y compris politiques.

Je trouve que le film met du temps à démarrer, mais s'il y a bien une chose qui transparait, c'est l'amour de la presse de la part de Richard Brooks, ancien journaliste. Il est clairement du côté du rédacteur en chef joué par Humphrey Bogart, jusqu'à montrer cette vérité très américaine comme quoi la presse représente un des pouvoirs.
C'est assez court et en même temps très efficace, grâce aux pressions de la partie adverse, notamment le principal suspect joué par Martin Gabel, à comparer avec le flegme légendaire de Bogie.

Il est dommage qu'aujourd'hui, Richard Brooks soit un réalisateur un peu oublié.Il a quand même réalisé plein de grands films comme La chatte sur un toit brûlant, La chevauchée sauvage, Elmer Gantry, Lord Jim ou Sergent la terreur (lui aussi très personnel), et on peut rajouter ce très bon Bas le masques, qui rappelle en fin de compte Park Row de Samuel Fuller, sorti à la même période.