L’histoire tient debout. Rien d’original, mais ça se suit. On sent qu’il y a eu de l’intention, un minimum de construction. Le début accroche bien, avec des combats bien chorégraphiés, secs, nerveux, efficaces.
Les gunfights sont acceptables, un peu brouillons parfois, mais l’énergie est là.
Mais très vite, ça coince.
Le manque de lumière est flagrant. Trop de scènes sombres, trop peu lisibles. On perd en tension, en lisibilité, en impact.
Et surtout, le plus gros défaut, c’est Victor Belmondo.
Il n’a pas la présence, pas le poids, pas la gravité pour porter ce rôle. Il reste lisse, sans intensité, sans vrai relief. Dans un film aussi tendu, il fallait un regard plus habité, une voix plus marquée. Là, on a l’impression qu’il récite, jamais qu’il vit ce qu’il traverse.
Dommage, car le film avait du potentiel.
Mais entre un protagoniste fade et une mise en scène trop sombre, Bastion 36 devient un brouillon de bonne idée.