Il y a de ces films que l'on découvre étant gamin, et qu'on ne peut s'empêcher d'adorer détester sans trop savoir pourquoi... Trop jeune pour avoir un total recul sur le film, et trop vieux pour se laisser totalement happer par ce dernier.
Bref ! Passons l'instant nostalgie. Que le monde du cinéma a été dur avec ce film !
Faisant office de point noir sur le visage du Chevalier Noir, Batman et Robin est, je pense, l'une des rares œuvres de l'univers de la chauve-souris qui s'assume totalement, à l'instar du Batman de 1966 : un véritable comics à l'écran. Finalement, Batman, au début, c'était quoi ? Un milliardaire traumatisé qui, se faisant allègrement chier dans son manoir, décide de se déguiser pour poutrer la tronche aux méchants... Un univers un peu absurde qui, au fil des décennies, n'aura de cesse de s'assombrir (merci Tim Burton) pour devenir celui que l'on connaît aujourd'hui.
Je considère Batman & Robin comme un hommage à cette période de l'âge d'or des comics de Batman, un film n'ayant pas eu de chance car il n'est finalement pas du tout ce que les spectateurs attendaient de Batman.
Résumons : Des punchlines à gogo, des situations gaguesques, du ridicule à outrance, des couleurs flashy-néon-fluo, des personnages allant de l'insipide au burlesque, bref, Batman & Robin EST un comics.
N'oublions jamais que Joel Schumacher a défoncé sa carrière pour avoir osé nous offrir sa vision décalé d'un monde qui possède ses propres codes... Batman & Robin, tu as été conspué, offert en pâture à une foule d’aficionados perfectionnistes n'ayant pas eu ce qu'ils voulaient, ben...
Moi, j't'aimerai toujours un peu en secret.