Un film de super-héros, vraiment ?

On connait le schéma archi-connu de ce genre de block-busters dont les Américains ont le secret. Un super-héros et ses super-pouvoirs, un super-méchant, des combats où à la fin le gentil gagne, une histoire d’amour impossible, le tout baignant dans des effets spéciaux toujours plus impressionnants, voilà ce à quoi je m’attendais.
Pourtant, dès le titre, quelque chose cloche : pourquoi nos héros devraient-ils se battre les uns contre les autres ? Je crains alors de devoir rebrancher mon cerveau.
Dès les premières secondes, on nous plonge dans un univers très sombre. Gotham City et Metropolis, les deux villes de nos super-héros, sont envahies par la poussière. Des immeubles s’écroulent, des explosions retentissent, des attentats, et beaucoup de victimes innocentes. Il n’en faut pas plus pour que le doute s’installe : l’opinion public se retourne et réclame des comptes, personne n’est au dessus des lois. Batman et Superman croient voir en l’un et l’autre un ennemi qui abuse de sa toute puissance et qu’ils doivent neutraliser. Petit à petit, le film nous plonge encore plus dans le noir. Une menace bien plus grande encore pèse sur toute l’humanité…

Eh oui ! Le film de super-héros qui lutte pour le bien contre le mal, le blanc contre le noir, c’est fini tout ça ! Place au héros obscur, parfois sans scrupules, en perte de repères et de valeurs. Je ne pense même plus que l’on puisse parler de super-héros : ils sont devenus des sortes de Dieux omnipotents. Les méchants quant à eux, sont un vaste complot manipulé par un psychopathe avec une sorte de démon cracheur de feu bien plus fort que tous les missiles nucléaires qu’on essaie de lui envoyer.
Bref, j’ai beau chercher le moindre sens à tout cela mais je n’en ai pas trouvé le moindre signe. Pire encore, ce que l’on retient, c’est des explosions, du feu et des larmes.Le film me semble s’être complètement enfermé (et nous y avoir entrainé avec…) dans un enfer où aucun échappatoire n’est possible. Pas un seul rayon de soleil, pas un seul sourire pendant 150 minutes, c’est lourd et indigeste. C’est une réelle déception, et je ne suis pourtant pas exigeant.
Je me pose alors des questions sur l’intéret de nous proposer un contenu aussi pessimiste. Notre monde d’aujourd’hui est-il si noir pour avoir l’idée d’un tel scénario ?
C’est avec plus de crainte que j’attendais alors le prochain film de super-héros : “Captain America : Civil War”, issu cette fois-ci des studios Marvel. Apparemment, les Avengers se mettent eux aussi à se taper dessus.

Je préfère alors ce que m’a dit un jour mon ami Sam : “Il y a du bon en ce monde”.