Back to Bedlam
Même si ce n'est pas Jacques Tourneur derrière la caméra, on ressent rapidement la griffe du producteur Val Lewton sur cette œuvre, d'autant que Mark Robson aura rarement été aussi inspiré qu'ici...
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le 18 janv. 2018
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Bedlam est une production RKO de Val Lewton, soit un film d'horreur au petit budget mais à la réalisation soignée. On connaît plus ses collaborations avec Tourneur, comme La féline ou I walked with a zombie, qui sont par ailleurs montés par Mark Robson. C'est donc tout naturellement que ce dernier passera à la réalisation, sur des films d'horreur à son tour. Pour le moment j'ai vu L'île des morts et donc Bedlam, et les deux ont en commun pas mal de choses, à commencer par Boris Karloff.
Dans Bedlam, nous sommes transportés au XVIIIème siècle, dans un asile d'aliénés dont le directeur est plus soucieux des bonnes grâces des puissants que du bien-être de ses patients, qu'il va maltraiter et utiliser pour plaire à son protecteur. L'héroïne ressemble de prime abord pas mal à la Becky Sharp du Vanity fair de Thackeray, avec ses répliques acérées et son opportunisme. Sauf que, bien vite, va se révéler sa compassion pour ces aliénés. Elle va alors tenter d'user de son pouvoir de persuasion auprès de son "protecteur" pour améliorer leur condition, influencée par un quaker aux opinions bien arrêtées.
Bedlam joue sur plusieurs tableaux : d'abord la critique de cette société, axée sur le plaisir au point d'en sombrer dans l'inhumanité (rien à voir avec notre époque, donc), puis la reconduction de la hiérarchie jusque dans l'asile, miroir de cette société, ainsi que nous prévient le texte d'introduction, comme quoi les gens du XVIIIème appellent leur siècle celui de la Raison.
Le film, qui après tout commence à pas mal dater, est bien sûr empreint de naïveté : ainsi de Lord Mortimer, pris de tant de scrupules à nuire à son ancienne protégée, ce dont ce qu'on sait de son caractère ne laissait pas présager. Malgré tout, et en dépit de son faible budget, il parvient à instaurer une atmosphère, héritée en partie de l'expressionnisme, et son final réussi laisse entrevoir une possible influence d'Allan Edgar Poe.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes La RKO, le studio des amateurs de films de genre et Les meilleurs films de 1946
Créée
le 12 nov. 2024
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