Quand on a un V6, faut le faire vrombir, nom d'un petit bonhomme !

Bellflower, c'est du film à 200% artisanal. C'est un film à 20.000 $ de budget, tourné avec des cameras numériques low cost et où le réalisateur (qui joue aussi dedans) a construit lui-même ses objectifs chelous (qui donnent néanmoins des effets optiques intéressants). D'ailleurs, tout a été construit à la main dans le film, j'ai l'impression, le lance-flamme comme la bagnole.

Bon avant tout, ce qu'il faut savoir, c'est que le film essaye de se vendre comme il peut. Il n'est cependant pas conforme ni à l'affiche, ni à la bande-annonce. La bagnole, le lance-flamme, tout ça... Ne vous attendez pas à du Mad Max, même si l'inspiration de l'oeuvre de Miller est bien présente. Le film s'ouvre d'ailleurs sur une citation du grand Humungus.

En dehors de ces aspects, le film est pas trop mal. Malgré ses airs très inspirés, le film est libre. Surtout par sa réalisation, qui sent par moments la richesse du cinéma indé US. Les partis pris visuels sont spéciaux, mais y'a de l'idée derrière tout ça. C'est pas trop mal interprété aussi. Mais le problème, c'est que c'est un peu long. Le rythme est pas super soutenu à travers les diverses parties. Et si on peut apprécier telle ou telle chose, on se fait parfois un peu chier, en repensant, au beau milieu de la séance, à l'affiche du film qui laissait présager un Mad Max indépendant. Faut être con pour y croire, ouais, mais ça m'arrive. Néanmoins, c'est un film qui a ses thèmes et problématiques, et c'est un film qui parle de métamorphose, thème passionant au cinéma.

Mais bon, pour un film à 20.000$, c'est pas mal. Ça a le mérite d'exister, et je suis sur que si Evan Glodell avait eu le budget, il aurait délivré une oeuvre encore plus riche en ambitions. Et puis bon, la séance d'avant-première à laquelle j'ai assisté était suivie d'une projection de Mad Max 2, alors rien que pour ça, je me montre généreux vis à vis d'un jeune cinéaste qui a les compétences requises pour débuter.

Le film mérite probablement une autre chance, car je me sens un brin sévère, et je suis peut-être passé à côté.
ltschaffer
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le 4 nov. 2012

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Lt Schaffer

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