Flop retentissant (110 millions de budget pour seulement 22 millions au box office dans le monde entier), le film ne manque pourtant pas de qualités. Le problème était sa bande annonce (difficile de vendre un film avec un singe en personnage principal sans explication) et sa vedette (Robbie Williams n'est connu qu'en Angleterre, en France, et en Australie. Même aux USA, c'est un inconnu).
J'ai eu beaucoup de mal à me décider à regarder ce film mais une fois dedans, c'est incroyable. Tout d'abord Robbie en singe a un sens. Difficile à expliquer, mais ça fonctionne. Et la qualité des effets spéciaux est bluffante ! Jamais, même dans La Planète des Singes, un primate n'a aussi bien été intégré dans un film !
Malgré le soutien de Robbie Williams, le film ne l'épargne pas et passe par toutes les phases, de Take That à l'alcool en passant par la drogue et sa violente descente dans le tourbillon que ça a engendré. Même Nicole Appleton, sa compagne de l'époque, n'est pas épargnée puisqu'on y découvre qu'elle a avorté de leur enfant sous la pression de son manager des All Saints.
On s'amuse, on est émerveillé, on a des chansons qu'on connait tous par coeur, et on pleure. Beaucoup. C'est rare qu'un biopic me touche autant, et peut être qu'il l'aurait moins fait si ça avait été un être humain. Ce Robbie primate parvient à nous faire passer des émotions et à porter l'histoire. Je reconnais la prouesse technique, et le talent de l'artiste de s'être sorti de ces galères.