Big eyes n'a pas bénéficié d'une promotion aussi forte que Dark shadows ou Miss Peregrine. Pourtant, ce biopic est probablement meilleur que ces deux films, même si je ne les trouve pas foncièrement mauvais (je vous invite à lire mes critiques sur ces deux films pour ceux qui veulent connaître mon avis).
On a affaire à un biopic plutôt conventionnel, même si les couleurs éclatantes et les visages pâles vont, selon les plans, faire penser à du Burton. Et franchement, je ne trouve pas ça si grave que le réalisateur s'efface un peu. Au contraire, ça permet à sa filmographie de respirer, après des longs métrages à l'esthétique et aux enjeux assez similaires. Là où Burton est toujours efficace, c'est sur le rythme et l'utilisation de la musique. On ne s'ennuie jamais, les acteurs sont bien dirigés et les personnages attachants (comme quoi Amy Adams joue très bien, c'est le personnage de Lois Lane qui est juste inintéressant). L'histoire est assez méconnue, le traitement est bon et Christoph Waltz aussi gère la fougère (je voulais faire une rime, désolé) : un bon moment, tout simplement.