Coming out of Africa
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L'engouement autour de ce film m'a un peu refroidie à le regarder au moment de sa sortie. Je ne me suis donc tournée vers Black Panther, de Ryan Coogler, que tard, appréhendant vraiment ce que j'allais regarder pendant 2h20.
Plus de peur que de mal. Le film se regarde, c'est un très bon divertissant made in Marvel, avec un univers très particulier car centré sur l'Afrique, ce qui a contribué à l'emballement médiatique sur ce film. Les acteurs sont remarquables, chacun avec leur charisme, et apportent cette touche si particulière au Wakanda, ce pays caché du reste du monde, avec ses coutumes, ses rituels (très bien exploités d'ailleurs dans ce film !) et ses dilemmes.
Ce qui m'a le plus gênée, mais sans que j'arrive à m'en expliquer, c'est la morale de cette histoire. T'Challa, prince puis roi du Wakanda, qui se retrouve déchu par ce cousin abandonné de tous, et qui arrive, par le plus heureux des hasards, à le battre et à reprendre son trône. Hasard, car il est clair que le personnage incarné par Michael B. Jordan est bien plus fort physiquement, avec ou sans cette fameuse fleur de pouvoir. Le film aurait pu utiliser les différences de caractères entre les deux hommes (l'un cruel, l'autre foncièrement bon) pour mettre en avant que c'est à T'Challa et à lui seul de régner, car lui seul a l'ouverture d'esprit qu'il faut pour préserver son pays tout en l'ouvrant au monde. La manière dont leur relation et leur dualité sont présentées me laissent perplexe... Peut-être n'ai-je pas compris la portée du message du réalisateur.
En tout cas, Black Panther est un très bon divertissement, intelligent, et qui pose de très bonnes questions, sur l'ouverture, sur nos frontières, sur le féminisme toutes ses questions qui aujourd'hui sont au cœur de nos débats. On s'attendait à ce que le scénario se positionne contre la politique actuelle des USA, on s'attendait à ce qu'il y a une campagne pro-féministe, et ce sont tous ces ingrédients que l'on trouve dans ce film. Alors, forcément, ça passe ou ça casse.
Je terminerai cette critique sur cette phrase de T'Challa dans l'une des scènes post-génériques, qui fait plus qu'écho à l'actualité : "Le sage construit des ponts, là où le fou construit des murs". A méditer...
Créée
le 26 févr. 2019
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