La grande entreprise qu'implique le lâcher-prise...
Black Swan est l'histoire d'une danseuse étoile (Nina) jouée par Nathalie Portman. Elle a décroché le rôle principal du lac des Cygnes, un ballet qui sera revisité par Vincent Cassel, le directeur de l'école de danse.
L'intrigue est belle dans l'ensemble. Une fille rêve de jouer la reine des Cygnes, décroche le rôle et travaille d'arrache-pied pour être parfaite. La musique du ballet nous transporte tout le film ou presque, et pour une néophyte dans le milieu, le film m'a presque donné l'envie de me plonger dans ce monde.
Ce que j'ai moins aimé, c'est la matérialisation de la schizophrénie dans le film. L'apport de violence chez Nathalie Portman (les bagarres avec sa mère majoritairement) est compréhensible mais entache le long-métrage selon moi...
Aussi, la dimension thriller m'a un peu fait décrocher... Le sang, les mini-screemer, je n'ai pas vraiment aimé.
La part de romance est à revoir également... Autant pour le cliché du patron avec des pulsions sexuelles hors de contrôle que la danseuse ayant décroché le rôle de la doublure de Portman... Les scènes de sexe symbolisent le lâcher-prise mais ne sont pas assez travaillées : on dirait qu'elles sont là juste pour mettre à l'image le fantasme de certains de voir un rapport lesbien à l'écran.
J'ai quand même bien aimé le film, les deux premiers tiers. C'est surtout la fin, quand Nina commence à laisser Black Swan "déployer ses ailes" que c'est moins bien. Toujours est-il que même sans être amateur des arts plus "bourgeois" à l'image de la danse classique, le film reste accessible à tous.