Blue Caprice du nom de la voiture, une Chevrolet Caprice bleue, dans laquelle les "tueurs de Washington" abattaient leurs cibles. Le film retrace la route des deux tueurs, troublants sous les traits d'Isiah Washington et du jeune Tequan Richmond. L'un en gourou désabusé aux tendances révolutionnaires et l'autre, sans repères ni but, d'un mutisme glaçant, les deux acteurs brillent dans la folie des personnages qu'ils incarnent. Pourtant, malgré cela, malgré certaines scènes d'une violence brutale et ponctuelle, les liens que le réalisateur Alexandre Moors tente de mettre en avant entre ce "père" et son "fils" ne suffisent pas à faire décoller le film. Toujours en sous régime, on se déconnecte peu à peu de l'histoire à cause d'un manque de profondeur tant de le discours que dans les liens qui semblent unir les deux hommes et pour une telle histoire, il est dommage qu'on ne soit jamais pris aux tripes.