Eponge en mousse.

Plus ça va, plus je me demande si Netflix ne serait pas une poubelle à récupérer ce qui ne ferait pas un carton en salles. On se souvient de la catastrophe Cloverfield Paradox, racheté à prix d'or à Paramount, et sous le (faux) prétexte du Covid, le même studio a revendu les droits mondes au site de SVOD.
Car là, autant j'avais bien aimé le premier film, celui-ci me semble totalement superflu.
Ici, Bob l'éponge et son pote Patrick l'étoile de mer doivent aller à Pacific city afin de sauver l'escargot Gary, qui a été enlevé.

Ce troisième film a un point commun avec le (très moyen, j'assume) Spider-man Generations, à savoir une animation en 3D mais en image par image. Et il en a un autre, qui est le rythme incessant, où ça n'arrête jamais. Mais au fond, pour ne rien raconter, sauf à balancer des vannes à la secondes dont l'effet s'annule car on n'a pas le temps d'une apprécier une seule. Pour une apparition amusante de Keanu Reeves en guide spirituel coincé dans une boule de poussière, on a des larmes à profusion, des cris, des yeux exorbités, des chansons, et je ne parlerais pas de la deuxième partie, qui est un procès, car c'est propice à montrer la rencontre des personnages quand ils étaient jeunes, notamment Sandy l'écureuil habillée en cosmonaute car elle peut ainsi aller sous l'eau.

En bref, je trouve ça nul et non avenu ; ça se suit pour des gens qui connaissent assez peu la série, mais quand on voit ce que fait Pixar ou le formidable Dragons 3, la frénésie supposée de Bob l'éponge cache en fait un océan de vide.