Je n'ai vu qu'en 2018 ce grand succès populaire de 1970 car les deux acteurs, que j’appréciais dans mon adolescence paraissaient après 1968, ainsi que le film, bien trop convenus et bourgeois pour m’attirer en salle comme toute une génération.
A posteriori donc, je vois que Delon est au sommet de sa prestance et Belmondo de son charme.
Tout est millimétré pour que leurs prestations soient valorisées de manière symétrique, ce qui gêne la narration.
Les scènes d’action manquent de mouvement : les scènes équivalentes dans les petits films américains des années 30 et 40, avec leurs voitures qui dérapent et les mitraillettes qui crépitent sont souvent bien plus animées.
Les costards sont au top, bien portés, comme les borsalinos, y compris ceux de Belmondo qui ont le bord de travers.
Les rues de Marseille, les décors "art déco" des boites, les numéros de danseuses et la musique de Claude Bolling sont superbes.
On apprécie le clin d’oeil récurrent de Mireille Darc et de sa copine sur le trottoir.
C’est donc Jacques Deray dans ses oeuvres, toujours moyennes malgré son grand amour du polar, avec cette fois beaucoup de moyens et deux grandes stars.
(Notule de 2018 publiée en mai 2025)