Borsalino and co commence là où se terminait le premier épisode, avec l’enterrement de François Cappella, mort assassiné dans les bras de son ami Roch Siffredi. De Belmondo, on ne verra qu'une photo sur sa pierre tombale, tandis que Siffredi, accablé de tristesse et de solitude, rumine sa vengeance. Ce second volet va prendre ainsi une tonalité particulièrement sombre dans un contexte historique agité où les espoirs suscités par le Front populaire (suggéré par une manifestation réprimée par la police) semblent peu peser face à la montée des idéologies fascistes qui innervent aussi bien les milieux mafieux que les autorités politiques. Exit l’humour du précédent Borsalino: ce récit crépusculaire d’une déchéance aux accents quasi viscontiens (toutes proportions gardées) se termine certes sur un happy end inhabituel chez Deray et Delon (la mention à suivre dans le dernier plan suggère qu’un troisième épisode américain, celui-là, était prévu) il n’en est pas moins d’une noirceur absolue avec une succession d’exécutions et de fusillades sanglantes qui n’ont rien à envier aux classiques américains des films de mafia.

SteinerEric
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le 23 août 2020

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Eric Steiner

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