La vie est douce et acre à la fois, c'est une nuance que nous apporte l'expérience, la vie balance entre l'acre et le doux. L'enfant ne connais pas encore ces saveurs, pour lui la vie balance entre le jeu et l'émerveillement. Il semble que pour grandir, l'enfant doit forcément se désillusionner, cela semble assez triste, comme une obligation de perdre de sa rêverie. Le temps qui passe, les gens qui passe, tout file, mais pas l'art. Un film sur un enfant qui grandit, un film sur un enfant qui lentement se désillusionne au contact d'un entourage qui ne lui porte pas toujours bienveillance. Un enfant qui se retrouve depuis le début tranché en 2, comme une interdiction de passer dès le départ une vie de félicité, un enfant tranché en 2 qui ne trouve satisfaction qu'à capter l'instant dans une photographie. Capter l'instant ou plutôt capter le temps, ce n'est pas une fraction de seconde que l'on capte, c'est toute une histoire, une histoire qui a pu durer 12 ans pour se terminer assis dans une plaine américaine pour finalement retrouver une part d'illusion.