Brainstorm
6.4
Brainstorm

Film de Douglas Trumbull (1983)

Les propos, l’audace visuelle et la réflexion philosophique ne nous laisse pas indifférent.

Brainstorm (1983) est clairement un film précurseur, en abordant des thèmes comme la mort ou l’au-delà, via le prisme de la réalité-virtuelle (et des univers virtuels) et ce, bien avant que le thème ne soit repris avec Strange Days (1995).


Le film nous entraine dans une incroyable découverte scientifique majeure, celle de pouvoir partager avec autrui les sensations, émotions, souvenirs, … par le biais d’un casque qui accède aux fonctions cérébrales du cerveau. Ce dernier est relié à une sorte de magnétoscope futuriste permettant d’enregistrer nos 5 sens sur une bande magnétique.


Douglas Trumbull, que l’on ne présente plus, pour avoir été l'un des pionniers des effets spéciaux, notamment sur 2001, l'odyssée de l'espace (1968), Rencontres du troisième type (1977) ou encore Blade Runner (1982), n’aura de cesse de nous bluffer avec une mise en scène bien particulière (notamment l’utilisation de la caméra subjective). En effet, ne pouvant utiliser le procédé qu’il avait conçu (le ShowScan) pour des raisons financières, il a dû se limiter à ne tourner en Super Panavision 70mm que les images mentales et le reste du film en 35mm. Mais le rendu final est quoi qu’il en soit stupéfiant, ajoutez à cela les effets numériques et autres effets spéciaux, on est clairement dans de l’orfèvrerie (notamment lors de la séquence finale dite de "l’expérience de mort imminente"), le tout magnifié par la B.O. de James Horner.


En mettant à bon escient la science-fiction, il parvient à la rendre crédible aux yeux des spectateurs, alternant entre le thriller et la romance (les problèmes de couple entre Natalie Wood (West Side Story - 1961) & Christopher Walken).


Près de 40ans après sa sortie, il est remarquable de constater à quel point le film reste dans l’air du temps et n’a que peu souffert du poids des années (si l’on fait abstraction de l’évolution technologique des machines). Les propos, l’audace visuelle et la réflexion philosophique (et éthique) qui s’en dégagent ne nous laisse pas indifférent.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER

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