Introduction :


Lauréat de 5 Oscars, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur, Braveheart marque l'entrée de l'immense acteur Mel Gibson au panthéon des grands réalisateurs. Si beaucoup retiennent Braveheart pour ses scènes de batailles, sa violence, sa romance ou simplement le visage peinturluré et désormais iconique de l'acteur/réalisateur, il est clair que le premier chef-d’œuvre de Mad Mel s'avère bien plus profond et passionnant que son vernis épique et spectaculaire ne le laisse soupçonner.

Analyse :

1. Spectaculaire, épique… mais pas que :

Si le drame intimiste L'Homme sans visage avait permis à Gibson de se familiariser avec sa nouvelle casquette de réalisateur, sa mise en scène très classique et sage n'avait pas vraiment convaincue la sphère cinéphile qui considérait davantage ce passage à la réalisation comme un énième caprice de star associé à un désir de Gibson de s'émanciper des rôles d'action qui avaient fait sa gloire. Des débuts poliment ignorés donc, qui ne laissaient nullement présager un second film de l'ampleur et du faste de Braveheart.

Sur la forme, le film s'impose tout d'abord comme un bijoux de mise en scène. Outre les séquences de batailles, révolutionnaires pour l'époque, le retour vengeur de Wallace suite à l'exécution de son épouse représente un véritable cas d'école. Le cinéaste dilate le temps à la manière de Sergio Leone dans un ralenti typiquement gibsonien renforçant la tension dramatique et l'iconisation de son personnage, les corps et les regards se croisent, la tension et la défiance sont palpables, la révolte de David contre Goliath est en marche, la violence tarde et surgit soudain, inexorable, laissant exploser aux yeux du spectateur la dimension messianique du héros gibsonien qui se confronte à la condition humaine, incarnée par l'occupant anglais, pour libérer son peuple opprimé. Si cette séquence apparaît comme un des exemples les plus saisissant du savoir-faire indéniable de Gibson en tant que metteur en scène, il est bon de préciser qu'il ne s'agit pas là d'une étincelle de génie isolée, non, le film dans son intégralité régal en effet par sa générosité en matière de mise en scène, marquant de ce fait l'acte de naissance d'un grand cinéaste.

Par ailleurs, si cette séquence se hisse assurément parmi les instants les plus marquants du film, elle assouvie également un pur fantasme d'heroic-fantasy. La puissance évocatrice de cette séquence est totale. En cela, en plus de constituer un modèle de montage, de découpage et de mise en scène qui pose en l'espace de quelques plans la note d'intention et les thématiques principales de son auteur, elle élève Wallace au rang de figure mythologique.

Sur le fond maintenant, si Braveheart fait la part belle aux séquences spectaculaires et aux paysages grandioses, il n'en demeure pas moins un film de personnages. Ces derniers constituent le cœur émotionnel du film et en délivrent la principale thématique : le désir d’émancipation. Si le contexte historique du récit place assurément ce thème au cœur du film, Gibson le traduit également à l'échelle de ses personnages. Qu'il s'agisse de Robert Bruce ou du futur Édouard II (entre autres), chacun cherche à s'émanciper d'une figure paternelle oppressante. Bruce est tiraillé entre son père, rusé et calculateur, souhaitant plus que tout voir son fils coiffer la couronne d’Écosse en pactisant avec Édouard Ier, et l'idéal d'honneur, de courage et d'abnégation qu'est William Wallace. Le tiraillement du personnage est particulièrement palpable lors de la séquence précédent son acte de trahison. Dans cette scène, Bruce disserte avec son père de la conduite à mener. A l'issue de la discussion, le père de Bruce tente de convaincre son fils de se rallier à la cause du roi d'Angleterre afin de s'assurer le pouvoir en Écosse. Si Bruce ne dit mot, son attitude trahit sa funeste décision. Avisant un encadrement de porte, Bruce étend ses bras en croix aux deux extrémités du cadre, mimant le Christ crucifié. Tel Jésus acceptant la mission de son père, Bruce se résigne à suivre les directives du sien en s'apprêtant à trahir Wallace. De son côté, celui qui deviendra Édouard II d'Angleterre se voit écraser par son père, sa première apparition le montre d'ailleurs marié de force sous le regard autoritaire du roi. Les rares tentatives d'émancipation du jeune prince se voient sévèrement réprimées jusqu'à ce qu'il se décide enfin à rentrer dans le moule forger par son père. La différence fondamentale entre les deux princes réside en la personne de William Wallace. Il est pour Bruce comme un phare dans la nuit, un idéal à atteindre, une figure tutélaire et inspirante, un modèle que Bruce finira par suivre et qui le sauvera de la venimeuse emprise de son père. A l'inverse, le prince Édouard n'ayant pour seul idéal, pour seul mentor que son fourbe père, finira par abdiquer tout espoir d'émancipation pour inévitablement s'engager dans les pas du roi, sur le chemin de la violence, de la fourberie et du déshonneur. Ceci renforce encore un peu plus le caractère messianique et quasi divin de William Wallace : c'est par lui et par lui seul que l'émancipation, la transcendance et le Salut des hommes sont possibles. De fait, le tiraillement de Bruce peut être étendu à l'humanité toute entière. Chaque homme, à un moment de son existence, est après tout sommé de choisir sa voix : celle incarnée par William Wallace, ou à l'inverse, celle tracée par les pères de Bruce et du prince Édouard. Par le biais de ce dilemme, somme toute universel, Gibson interroge la place et l'importance de la figure du héros mythologique pour la condition humaine.

Enfin, difficile de ne pas voir en ces deux archétypes de fils oppressés par deux figures paternelles toxiques un prolongement de la relation que l'auteur entretient avec son propre père, personnage brillant mais antisémite indécrottable dont Gibson n'aura de cesse de vouloir se désolidariser. Plus largement, et au regard de la trajectoire que prendra la carrière de l'acteur/réalisateur suite aux incidents de 2006, s'ajoutant eux-mêmes au prétendu message antisémite que véhiculerait sa magnifique Passion du Christ sortie deux ans auparavant, le personnage de William Wallace apparaît clairement comme une projection de Gibson lui-même. En cela, la dernière séquence au cours de laquelle un Wallace torturé lutte pour ne pas abjurer ses convictions renvoie étrangement à une récente période de la vie du cinéaste. Wallace comme Gibson finissent d'ailleurs par réaffirmer leurs convictions avec ferveur, le premier par son désormais culte "Freeedooom !", le second via son cinquième long-métrage, Tu ne tueras point, dont la première scène apparaît clairement comme une réaffirmation de son style et de ses valeurs, aux yeux d'une industrie qui pensait pourtant l'avoir définitivement brisé. Wallace gagnera finalement la foule, Gibson le public et la critique.

Pour en finir avec la figure de William Wallace, et comme si Gibson tenait absolument à faire de son héros une figure biblique complète, il ne manque pas de lui conférer une tolérance à la trahison relativement limité le poussant à recourir à une violence convoquant tout autant la colère de Jésus s'abattant sur les marchands du temple que celle de Dieu déversant le Déluge sur une humanité qui ne respectait plus sa divine parole. Ainsi, Wallace pourfend les traîtres de sa lame vengeresse, renforçant encore en cela son statut d'icône mythologique dans une séquence à la lisière du surnaturel.

2. Braveheart ou la place de l'historicité dans le cinéma de Mel Gibson :

Si Braveheart est aujourd'hui considéré comme une des grandes œuvres du cinéma des années 1990, nombreux sont ceux qui le condamnent pour son manque d'historicité. Aujourd'hui encore le débat perdure et semble même s'amplifier à une époque où pourrir l'Œuvre ainsi que la personne de Mel Gibson est devenu comme à la mode. Il est vrai que Braveheart comporte un nombre d'entorses historiques assez effrayant, mais lui reprocher ce manque de fidélité est-il réellement pertinent ? Ce qui - par corollaire - nous pousse à nous poser cette seconde question : Comment faut-il représenter l'Histoire au cinéma ?

Pour beaucoup, un film dit "historique" n'a de sens que s'il respecte scrupuleusement les faits, car après tout, pourquoi faire un film sur la vie de William Wallace si le récit de son existence n'est même pas respecté ? En effet, si le respect de l'Histoire n'est pas une priorité pour le cinéaste, autant inventer un personnage dont l'histoire se baserait sur celle de Wallace. Cet argument est - il est vrai - loin d'être inintéressant pour peu que l'on considère qu'un film se doive de ressembler à une reconstitution de passionnés et que la fonction première du cinéma est la représentation fidèle du réel. Pour ma part, il me semble que le rôle du cinéma est davantage de nous montrer des choses auxquelles il est possible et auxquelles on a envie de croire. Cela constitue d'ailleurs l'essence même du cinéma "historique" de Mel Gibson, capter une sensation de réalisme autour de laquelle il pourra développer son histoire à sa guise sans se voir entravé par les contraintes d'une Histoire déjà écrite. car Gibson sait qu'il peut aller aussi loin qu'il le veut tant que le spectateur croit ce qu'il voit. Après tout, le cinéma n'est qu'une illusion, le mouvement lui-même, qui constitue pourtant la base du septième art, n'est jamais qu'une illusion de mouvement, de plus, et sans aller jusqu'à nous demander si le cinéma est en capacité de capter le réel, il est évident que notre perception même du réel historique est biaisée, car les évènements que l'on cherche à représentés (à l'aide de nos connaissances forcément parcellaires) ne correspondent jamais qu'à l'idée que l'on s'en fait. Le réel véritable de ces épisodes nous est donc inaccessible. En partant de ce postulat, rien de choquant à ce que Gibson envoie l'historicité sur les roses du moment que son film l'exige.

Capter non pas le réel mais une idée de la réalité semble donc s'imposer comme le credo du cinéaste, une ambition qui passe par une démarche de reconstitution organique et viscérale afin d'immerger le spectateur dans un univers historiquement crédible. Un défi que l'équipe technique du film (le chef décorateur Tom Sanders, le directeur de la photographie John Toll et le chef costumier Charles Knode) a su relever avec brio. Cette quête de réalisme passe également par une représentation toute aussi organique et viscérale de la violence, le tout participant à plonger le spectateur dans un autre univers, une autre réalité, celle du film.

Dans la même logique, il est intéressant d'observer l'utilisation des langues étrangères chez Gibson. Beaucoup ont reprochés au cinéaste de conférer à ses films, via l'utilisation de langues étrangères ou mortes, une authenticité historique de façade visant à conférer valeur de vérité historique à une vision antisémite, raciste ou colonialiste des événements contés. En vérité, ce recours à des dialectes inhabituels dans le paysage hollywoodien s'inscrit dans ce même désir de réalisme et d'immersion : "Je pense qu'entendre différentes langues permet au public de sortir complètement de sa réalité pour se plonger dans le monde du film. Et plus important encore, cela permet de mettre l'accent sur le langage visuel qui est une sorte de langage universel." L'ambition de Gibson est claire : bien plus qu'un outil de légitimation d'une idéologie douteuse, il s'agit là d'un geste de cinéma surpuissant : tout est bon pour immerger le spectateur dans l'univers du film. Si La Passion du Christ et Apocalypto s'imposent comme des exemples évidents du recours aux langues étrangères chez Mel Gibson (l'araméen et le latin pour La Passion du Christ et le maya yucatèque pour Apocalypto), Braveheart travaillait déjà cet aspect de son cinéma via l'utilisation d'un accent bien particulier, quasi guttural, qui nous ancre inconsciemment dans la réalité du long-métrage.

Réaliser un film historiquement fidèle n'était ainsi tout simplement pas le souci du cinéaste. Non pas qu'il faille en déduire qu'adapter fidèlement l'Histoire est inutile, mais qu'il s'agit simplement d'une question de parti-pris, en fonction des besoins de leur film ou de leurs ambitions, certains réalisateurs préfèreront rester fidèle à l'Histoire quand d'autres trouveront plus judicieux de la modeler à leur guise. Il n'y a pas - en somme - de bonne ou de mauvaise manière d'adapter l'Histoire au cinéma, tout dépend de ce dont l'œuvre en question a besoin pour fonctionner, et bien sûr de la vision du metteur en scène.

Sur un plan purement historique, condamner Braveheart pour son manque d'historicité revient également à omettre qu'il s'inscrit dans la lignée de la chanson de geste médiévale : récit raconté a posteriori (par Robert Bruce), héros fort et valeureux se battant pour une collectivité dont l'existence est en jeu et capable d'endurer les pires souffrances physiques comme morales, récits de batailles épiques, incursion d'évènements surnaturels (apparitions de la femme de Wallace), noblesse de la souffrance et de la mort, galerie de personnages aux rôles bien définis (ami, confident, traître, ennemi, lâche)… Il est d'autant plus important de rappeler cette filiation que les chansons de geste, transmises oralement par troubadours et trouvères, faisaient régulièrement l'objet de modifications, les faits réels se voyaient régulièrement augmentés, que ce soit par l'imagination même du conteur ou l'incursion d'évènements issus d'époques différentes, les personnages étaient ensuite renommés afin de conserver la cohérence du récit. En somme, les disciples de l'historicité à tout prix reprochent à Braveheart et à Mel Gibson une démarche ayant elle-même participé à la création des légendes médiévales les plus anciennes. Au fond, il s'agit là d'une démarche profondément humaine et dont les origines remontent assurément bien plus loin que le Moyen-Âge, pour ne pas dire à l'aube de l'humanité.

Enfin, s'il y a bien une chose qui me conforte définitivement dans l'idée que la non historicité de Braveheart n'est finalement qu'un mal mineur, c'est bien la dimension universelle de son récit et des valeurs qu'il véhicule. En effet, si Gibson a choisi le genre de la fresque historique ainsi que l'Ecosse du XIIIe siècle pour servir de cadre à son histoire, forcé de constater que cette dernière aurait pu s'accommoder de n'importe quel genre cinématographique (Ex: science-fiction, heroic-fantasy...) ou de n'importe quelle période de l'Histoire de n'importe quel pays sans pour autant perdre de sa charge mythologique, épique, lyrique, tragique ou émotionnelle. Ainsi, à défaut de diffuser une image fidèle de l'Ecosse médiévale, le long-métrage tend indéniablement vers l'universel à travers une histoire qui transcende les peuples et les époques. Ainsi, il suffit de constater le nombre de films à travers le monde qui s'approprieront cette histoire, ou du moins s'en inspireront, pour la décliner à l'infinie, au gré des cultures, des époques et des genres, et ce jusqu'au sublime RRR de S.S. Rajamouli.

Alors oui, dans la série des freestyles historiques, Braveheart est un cas d'école : Le fameux pont de Stirling est absent du film, William Wallace n'a jamais eu d'aventure avec la future reine d'Angleterre ni n'a jamais pris York, les kilts ne seront inventés qu'au XVIe siècle, les peintures de guerres bleues étaient utilisées par les Pictes plusieurs siècles auparavant, la Prima Nocte est une pure invention etc, etc... Et alors ?! L'important pour Gibson n'est pas que son film soit historiquement juste, mais que le spectateur y croit, et oui bordel, oui, on y croit à fond ! Pour rien au monde je n'aimerais voir ce film conté différemment, l'intention de Gibson n'a jamais été de faire de Braveheart un documentaire sur la vie de William Wallace, mais d’en faire au contraire une fresque épique, lyrique et grandiose, gorgée d'action, d'émotion, de scènes fortes, mais surtout, une histoire à laquelle le spectateur peut croire et s'identifier, car après tout, que le film soit fidèle ou non à l'Histoire, pouvoir croire à l'univers qui nous est proposé, c'est quand même le plus important. Ne pensez-vous pas ?

"On peut violer l'Histoire à condition de lui faire de beaux enfants." disait Alexandre Dumas, et Braveheart en est assurément l'une des plus belles illustrations.

Conclusion :


Passionnante fresque cinématographique, bijoux de mise en scène à la symbolique terrassante, réflexion captivante sur l'importance et la place du héros mythologique dans nos vies et péplum médiéval décomplexé priorisant la puissance évocatrice d'un Moyen-Âge fantasmé, Braveheart de Mel Gibson s'impose assurément comme une très grande œuvre universelle et intemporelle aussi épique et inspirante que belle et intimiste, ainsi qu'une date charnière dans l'histoire de son médium. Peter Jackson avouera en effet s'être très largement inspiré de la fresque de Gibson pour forgé son Seigneur des Anneaux, soulevant de ce fait l'importance et le statut culte que revêtait déjà Braveheart, cinq ans à peine après sa sortie.

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le 11 oct. 2023

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